S’attaquer aux émissions de l’industrie pétrolière et gazière

Les émissions de gaz à effet de serre du secteur pétrolier et gazier sont en hausse de 20 % depuis 2005, ce qui fait partiellement contrepoids à la chute de la pollution dans d’autres secteurs de l’économie.

Le pétrole et le gaz représentent maintenant 26 % des émissions totales du Canada, ce qui en fait le plus grand secteur polluant au pays, avant le transport.

Les scientifiques voient clairement ce que nous devons faire pour lutter contre les changements climatiques. De plus, des investisseurs mondiaux croient que l’industrie pétrolière et gazière doit accélérer ses efforts pour atteindre l’objectif de carboneutralité alors qu’une transition vers des sources d’énergie propre s’opère partout au monde.

C’est pourquoi un gouvernement libéral réélu utilisera une combinaison de tarification et de réglementation du carbone pour :

  • exiger que les sociétés pétrolières et gazières réduisent leurs émissions au rythme et à l’échelle nécessaires pour respecter l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050, avec des objectifs quinquennaux pour s’assurer de la réalisation de cet objectif commun. Pour réduire la pollution, il faut d’abord s’assurer que la pollution provenant du secteur pétrolier et gazier n’augmente pas par rapport au niveau actuel.
  • établir des jalons pour 2025 et 2030 en se basant sur les conseils du groupe consultatif pour la carboneutralité afin de s’assurer que les niveaux de réduction sont ambitieux et réalisables, et que le secteur pétrolier et gazier contribue de façon significative à l’atteinte des objectifs climatiques 2030 du pays.

Heureusement, les plus grandes sociétés pétrolières et gazières du Canada se sont déjà engagées à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Ces mesures permettront d’encourager l’innovation propre et l’adoption de technologies propres, notamment le captage, l’utilisation et le stockage du CO2 (CUSC). Elles permettront aussi de veiller à ce que les ressources canadiennes demeurent concurrentielles dans un marché mondial qui accorde de plus en plus la priorité à la pollution et aux risques climatiques.

De plus, un gouvernement libéral réélu en fera plus pour aborder l’enjeu des émissions de méthane. Le méthane produit 80 fois plus de chaleur que les émissions de dioxyde de carbone dans les vingt premières années suivant sa libération dans l’atmosphère. Cela signifie que la réduction des émissions de méthane constitue l’une des façons les plus rapides de ralentir le rythme des changements climatiques. Nous aurons besoin des sociétés pétrolières et gazières qu’elles réduisent leurs émissions de méthane d’au moins 75 % en deçà des niveaux de 2012 d’ici 2030. Nous devrons aussi nous assurer de diminuer les émissions de méthane dans l’ensemble de l’économie et chercher à obtenir un engagement semblable d’autres grandes économies au sommet du G20 et au sommet COP26.