Rien que les faits : Les cinq grands mythes concernant le scandale d’ordre éthique au sein du Cabinet du premier ministre
24 juillet 2013
Depuis que nous avons appris que le bras droit du premier ministre a fait un chèque de 90 000 $ pour camoufler des dépenses potentiellement frauduleuses, M. Harper a constamment trompé les Canadiens.
Les dernières nouvelles, que la GRC demande des informations directement au bureau du premier ministre dans le cadre d’une enquête criminelle concernant le paiement secret, n’ont fait qu’amplifier la gravité de ce scandale en matière d’éthique.
Les conservateurs continuent de donner des réponses évasives aux Canadiens à propos de cinq questions importantes entourant le scandale d’ordre éthique du Cabinet du premier ministre. Les Canadiens méritent qu’on leur dise la vérité. Aujourd’hui le député libéral Marc Garneau a fait ressortir cinq grands mythes des conservateurs.
Mythe no 1 : Nigel Wright a agi seul.
Des documents déposés à la cour par la GRC, pour les besoins de l’enquête criminelle, indiquent clairement qu’au moins quatre personnes de la garde rapprochée de M. Harper étaient aussi au courant du paiement secret d 90 000 $, y compris Benjamin Perrin, Chris Woodcock, David van Hemmen, et le sénateur conservateur Irving Gerstein. Ceci survient après des mois de déclarations publiques du premier ministre que personne sauf Nigel Wright ne connaissait l’accord secret.
Mythe no 2 : Le Cabinet du premier ministre n’a en sa possession aucun courriel ni convention légale entre Wright et Duffy.
Le gouvernement conservateur a prétendu que le chèque de 90 000 $ n’était qu’une transaction privée entre Nigel Wright et le sénateur Duffy. Les Canadiens savent maintenant que la GRC essaie d’obtenir une entente légale écrite relative à l’entente secrète. Le propre directeur des communications du premier ministre a admis qu’il était au courant de l’existence du courriel.
Mythe no 3 : Le conseiller juridique personnel du premier ministre, Benjamin Perrin, n’était pas impliqué dans l’entente Wright-Duffy.
Benjamin Perrin a commencé par nier les comptes rendus des médias que le conseiller juridique personnel du premier ministre de l’époque avait négocié une entente entre Nigel Wright et le sénateur Duffy. M. Perrin, qui avait été embauché par M. Wright, a maintenant quitté le cabinet du premier ministre, et les documents de la GRC révèlent son implication dans l’accord secret de 90 000 $.
Mythe no 4 : Le rapport sénatorial initial concernant le sénateur Duffy reflète les conclusions des auditeurs.
Après la déclaration des conservateurs que le rapport sénatorial initial concernant le sénateur Duffy reflétait les conclusions des auditeurs indépendants, les Canadiens ont découvert qu’il avait été épuré afin de ménager M. Duffy. De plus, les Canadiens ont appris que le gouvernement conservateur avait promis au sénateur Duffy qu’il ferait pression pour qu’il soit exonéré de tout blâme.
Mythe no 5 : Le premier ministre a été très clair dans ses réponses et il a rendu publique toute l’information pertinente.
Toutes les informations n’ont pas été divulguées, et le premier ministre a été accusé de faire obstruction à l’enquête de la GRC. Les Canadiens méritent des réponses honnêtes lorsqu’il s’agit de responsabilité et d’éthique, et d’un comportement criminel potentiel au coeur même de la garde rapprochée du premier ministre.