Allocution : Assemblée des chefs des Premières Nations
06 Décembre 2016
Aujourd’hui, Justin Trudeau a prononcé une allocution devant les chefs des Premières Nations. Lisez son discours intégral :
[La version prononcée fait foi.]
Bon après-midi. Merci de votre accueil chaleureux.
Avant de commencer, j’aimerais reconnaître la Nation algonquine, puisque nous sommes rassemblés sur ses terres ancestrales. Nous les reconnaissons comme les gardiens passés, présents et futurs de ce territoire.
Aînés, jeunes, anciens combattants, chef national Bellegarde, membres de l’exécutif de l’APN et chefs réunis en assemblée : merci de me donner l’occasion d’être ici avec vous aujourd’hui.
En janvier 2013, j’ai regardé, avec un profond respect et une profonde admiration, un groupe de jeunes cris quitter leur communauté éloignée de Whapmagoostui, au nord du Québec, pour entreprendre un périple de 1600 kilomètres par un temps glacial.
Comme beaucoup de Canadiens, je les ai regardés avancer en raquettes, puis à pied, pendant leur voyage de deux mois, jusqu’à Ottawa.
En chemin, leur nombre est passé de sept à plus de 400 le matin de leur arrivée dans cette ville, au mois de mars, au battement des tambours traditionnels. Nous connaissons tous le voyage de Nishiyuu : le voyage du peuple.
J’ai été parmi ceux qui les ont accueillis à leur arrivée. Les « sept premiers » : David, Stanley, Travis, Johnny, Raymond, Geordie et Isaac. La ténacité, la détermination et l’audace qui animaient ces jeunes ont inspiré une nation et mis de l’avant les préoccupations de leurs communautés.
La ténacité, la détermination et l’audace qui animaient ces jeunes ont inspiré une nation et mis de l’avant les préoccupations de leurs communautés.
Aujourd’hui, nous sommes rassemblés dans la capitale de cette nation en tant que plusieurs nations.
Nous sommes rassemblés ici aujourd’hui pour réfléchir à cette première année qui marque le début de notre voyage vers une nouvelle relation, fondée sur la reconnaissance et le respect.
Les peuples autochtones et non-autochtones du Canada ont commencé ensemble un nouveau voyage. Et ensemble, nous avons fait les premiers pas vers ce que nous savons être un long voyage qui se poursuivra pour des générations à venir.
Les peuples autochtones et non-autochtones du Canada ont commencé ensemble un nouveau voyage.
Dans cet esprit, personne ne pourra prétendre que la voie que notre pays a fermement choisi d’emprunter sera toujours paisible et facile. Nous avons déjà eu à faire face à des vents contraires. Et il y en aura encore.
Je ne prends pas à la légère mon devoir concernant l’établissement d’une relation de nation à nation avec les Autochtones.
Chaque matin, je me réveille encouragé de savoir qu’enfin, nous sommes en train de travailler cela ensemble et je suis impatient de faire de nouvelles découvertes ensemble.
Chaque matin, je me réveille avec une détermination toujours plus grande de nous voir continuer d’aller de l’avant, comme les voyageurs de Nishiyuu, jusqu’à ce que nous ayons atteint notre destination.
Mais contrairement aux voyageurs de Nishiyuu, qui étaient heureux de rentrer chez eux et de retrouver leur communauté et l’amour de leurs familles, nous savons que le passé que nous laissons derrière nous n’est ni positif, ni joyeux.
Pour nous tous rassemblés ici qui avons entrepris ce périple ensemble, il n’est pas question de baisser les bras, de faire demi-tour ni de revenir en arrière, là où nous en étions il y a à peine un an lorsque nous avons décidé d’aller de l’avant avec assurance.
Non seulement nous ne pouvons pas revenir en arrière, mais personne ne veut cela.
Jody Wilson-Raybould est la première Autochtone à être ministre de la Justice et procureure générale. Non seulement est-elle la bonne personne – Autochtone ou non – pour ce rôle de premier plan, mais elle incarne le message que notre gouvernement envoie haut et fort à notre pays. Le message que les lois qui servaient, et qui de plusieurs façons servent encore à contrôler et à limiter les peuples autochtones, sont maintenant la responsabilité particulière d’une personne des Premières Nations. D’une femme autochtone.
Elle et ses collègues du Cabinet mèneront maintenant des efforts conjoints avec les peuples autochtones en vue de débarrasser les lois et les politiques du Canada de leur esprit colonisateur qui depuis si longtemps réprime les droits des Autochtones plutôt que de les reconnaître.
Mon gouvernement appuie les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation. Les travaux de la Commission sont parmi les plus importants jamais réalisés dans ce pays. Chacun des 94 appels à l’action doit être mis en œuvre.
En effet, à l’approche du premier anniversaire, j’ai le plaisir de confirmer que des progrès ont été réalisés sur 36 des 45 appels à l’action qui relèvent uniquement de responsabilité fédérale.
Nous savons tous qu’il faudra du temps pour leurs donner suite soigneusement et avec diligence. Je comprends que plusieurs d’entre vous ici dans cette salle sont impatients. Je sais que plusieurs personnes que vous servez sont impatientes. Moi aussi je suis impatient. Mais je suis encouragé par les progrès que nous avons déjà réalisés.
En mai, la ministre Bennett est allée à l’ONU pour exprimer clairement l’appui sans équivoque qu’accorde notre gouvernement à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Nous restons déterminés à l’adopter et à la mettre en œuvre en partenariat et en consultation avec les peuples autochtones.
J’ai demandé à la ministre Wilson-Raybould de mener ces travaux conjointement avec ses collègues du Cabinet, les Premières Nations, les Métis et les Inuits, afin d’assurer qu’ils soient menés à terme.
Depuis que nous avons formé le gouvernement, nous avons levé 14 avis d’ébullition dans des communautés des Premières Nations et nous sommes en voie de lever près de la moitié de ceux restant d’ici trois ans. Nous allons éliminer tous les avis d’ébullition dans les communautés des Premières Nations d’ici cinq ans, conformément à notre échéance initiale.
Depuis que nous avons formé le gouvernement, nous avons levé 14 avis d’ébullition dans des communautés des Premières Nations.
En tant qu’enseignant, je suis particulièrement heureux que cette année, presque 2000 étudiants ont commencé l’année scolaire dans six écoles complètement neuves. Il y a maintenant 31 écoles en construction dans des réserves, 27 autres en sont à la phase de la conception et 72 autres, à la phase de l’étude de faisabilité.
Je suis également heureux de pouvoir dire que plus tard ce mois-ci, le premier accord au Canada sur un conseil scolaire des Premières Nations devrait être signé au Manitoba. Je sais que d’autres provinces sont présentement en discussion pour faire de même.
Et comme nous le savons tous, une commission indépendante mandatée par le gouvernement fédéral a été lancée afin de mener l’enquête sur la tragédie nationale des femmes et des filles autochtones assassinées ou disparues. Et permettez-moi de vous dire une chose : pour être franc, cet enjeux a toujours été et sera toujours dans ma mire.
Nous devons faire plus. Mais nous avons des milliers d’enfants dans des nouvelles écoles, nous avons 14 communautés qui n’avaient pas accès à l’eau potable et qui l’ont maintenant, et nous avons commencé à obtenir justice pour nos sœurs et nos filles à travers le pays. Tout cela au cours de notre première année.
Les Canadiens comprennent maintenant que, comme l’a affirmé le sénateur Murray Sinclair, la réconciliation dans ce pays n’est pas seulement une question et un enjeu pour les peuples autochtones – c’est une question et un enjeu qui touchent tous les Canadiens, et nous devons tous les régler de façon réelle et concrète.
Les Canadiens comprennent maintenant que la réconciliation dans ce pays n’est pas seulement une question et un enjeu pour les peuples autochtones – c’est une question et un enjeu qui touchent tous les Canadiens
Mon gouvernement et l’Assemblée des Premières Nations ont travaillé ensemble pour réaliser des progrès – non seulement en donnant suite à une importante liste de recommandations, mais aussi en adoptant un nouvel esprit de collaboration, qui nous rapprochera de notre objectif de réconciliation réelle.
Nous devons montrer ensemble aux Canadiens que nous travaillons à l’unisson pour corriger les erreurs du passé et mettre fin au traumatisme intergénérationnel qui continue à avoir un impact sur tant de personnes autochtones.
Vous n’avez pas besoin que je vous rappelle l’ampleur du travail qu’il reste à faire. Pour beaucoup d’entre vous, c’est une expérience que vous vivez. Et notre gouvernement reste engagé à faire des avancées significatives et rapides dans les dossiers les plus importants pour vous et pour vos communautés.
Cela inclut travailler d’arrache-pied pour éliminer les écarts qui persistent entre les membres des peuples autochtones et non-autochtones quand il est question d’emploi, de revenu et de logement.
Cela inclut bâtir les infrastructures dont vos communautés ont besoin pour être des endroits plus sûrs et plus propres où vivre.
Cela inclut faire plus pour répondre aux besoins particuliers des enfants et des jeunes autochtones dont le désespoir rencontre la volonté de réussir – ce qui est malheureusement ignoré trop souvent jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard.
Nous savons tous trop bien comment les pensionnats et d’autres décisions des gouvernements ont été utilisés pour éliminer les langues et les cultures autochtones. Pour vraiment faire avancer le processus de réconciliation, nous devons renverser les dommages à long terme qu’ils ont causés.
Aujourd’hui, je prends donc l’engagement envers vous que notre gouvernement promulguera une Loi sur les langues autochtones, conçue de façon conjointe avec les peuples autochtones, dans le but de préserver, de protéger et de revitaliser les langues des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans ce pays.
Aujourd’hui, je prends donc l’engagement envers vous que notre gouvernement promulguera une Loi sur les langues autochtones, conçue de façon conjointe avec les peuples autochtones.
Tous ceux qui sont rassemblés dans cette salle aujourd’hui ne doivent jamais donner aux Canadiens, y compris aux dirigeants autochtones, l’impression qu’il ne peut y avoir ou qu’il n’y aura pas de réconciliation.
C’est essentiel qu’aucun de nous ici aujourd’hui ne donne aux Canadiens une raison de craindre qu’il soit impossible d’atteindre cet objectif si important – en raison d’un manque de leadership conjoint, de dialogue véritable ou de relation de nation à nation réelle.
Oui, il nous reste une longue route à parcourir, mais nous avons également déjà fait beaucoup de chemin. Nous devons montrer aux Canadiens que nous sommes partenaires.
L’été dernier, The Tragically Hip a montré au pays entier qu’il était possible pour nous de nous rallier avec force et de façon positive. J’ai écouté Gord Downie ce soir-là à Kingston. Et puisque vous lui rendez hommage aujourd’hui, je sais que vous l’avez entendu, vous aussi.
En effet, douze millions de Canadiens l’ont entendu ce soir-là. Gord, avec ces mots simples et élégants, a pris cette occasion pour promouvoir et faire avancer de plusieurs années, le dialogue de réconciliation dans notre pays.
Gord Downie incarne la volonté des Canadiens de se réconcilier.
L’honneur que vous lui faites aujourd’hui est en soi un geste de réconciliation. Tout comme le jeune voyageur cri, David Kawapit, a demandé à ses amis de lui faire confiance et d’entreprendre un long voyage vers la réconciliation. Ce sont ces gestes individuels qui aideront notre pays à devenir ce qu’il doit être et ce qu’il mérite d’être.
J’ai récemment entendu mon ami Joseph Boyden parler de la réconciliation et de la raison pour laquelle c’est si nécessaire.
Il a demandé aux Canadiens de réaliser le tort que les pensionnats avaient causé aux peuples autochtones en le comparant à un grand tsunami ayant avancé au ralenti pendant 140 ans, détruisant des foyers, divisant des familles, noyant des enfants.
Ce tsunami au ralenti n’a laissé aucun foyer intact. Mais il a atteint son point culminant et maintenant, il recule.
Et les artistes sont ceux à qui on demande de se promener sur le rivage pour ramasser les débris et rebâtir quelque chose de nouveau avec les morceaux qu’ils découvrent à la suite de la destruction. Ce qu’ils rebâtissent ne sera pas comme avant. Mais cela peut être aussi fort et aussi beau si nous nous rassemblons pour le créer ensemble.
Ce qu’ils rebâtissent ne sera pas comme avant. Mais cela peut être aussi fort et aussi beau si nous nous rassemblons pour le créer ensemble.
C’est à nous tous de rebâtir une nouvelle relation. À tous les Canadiens : enseignants et élèves, travailleurs de la construction et avocats, policiers et parents. Et surtout à nous qui sommes ici aujourd’hui.
Nous devons tous mettre au défi notre approche à la gouvernance, y compris les chefs dans cette salle. Nous devons sans cesse nous assurer que toutes les voix dans la communauté sont entendues et représentées par leurs dirigeants. Nous ne pouvons pas oublier la raison pour laquelle nous sommes tous ici. Pour servir nos communautés.
Il y a maintenant plusieurs décennies, la Commission royale sur les peuples autochtones décrivait plusieurs inquiétudes dont les jeunes autochtones me font part. La Commission nous disait que les jeunes se méfiaient du gouvernement. Du gouvernement fédéral bien sûr, mais aussi des gouvernements autochtones. Que leurs inquiétudes n’étaient pas prises au sérieux, que leurs voix n’étaient pas entendues.
La recommandation de la Commission royale était juste à l’époque et elle l’est toujours aujourd’hui. C’est pourquoi nous devons tous encourager une vision de la gouvernance dans les communautés qui fonctionne pour les jeunes autochtones, qui répond à leurs besoins, et qui les incluent. C’est quelque chose que nous pouvons et nous devons faire ensemble.
Dans le but de rendre hommage à nos jeunes qui commencent leur voyage et qui n’abandonnent jamais, mettons-nous d’accord pour aller de l’avant et concrétiser les ambitions de notre pays qui nous permettront de faire le saut vers les prochains siècles.
J’ai vu de mes propres yeux les difficultés que vivent tant de nos communautés nordiques et isolées, et chaque opportunité n’a fait que renforcer ma compréhension et ma détermination envers la réconciliation. Cela m’a fait clairement comprendre ce que signifie la réconciliation.
J’ai vu de mes propres yeux les difficultés que vivent tant de nos communautés nordiques et isolées, et chaque opportunité n’a fait que renforcer ma compréhension et ma détermination envers la réconciliation.
Elle signifie que si vous êtes un enfant qui vit dans une réserve, vous devriez être en mesure d’ouvrir le robinet et avoir de l’eau propre. De l’eau que vous pouvez boire, avec laquelle vous pouvez vous laver, et ce, sans crainte.
Elle signifie que si vous êtes un parent, lorsque vous dites bonne nuit à votre enfant, vous savez qu’il sera en vie et en forme le lendemain matin à votre réveil.
Elle signifie que si vous êtes une femme autochtone, vous ne devriez pas avoir peur d’être victime de violence quand vous marchez dans la rue.
Ce ne sont que quelques exemples de choses que les Canadiens tiennent pour acquis. Des choses que je sais, que tous ceux présents ici veulent pour leurs communautés. Mon gouvernement agit sur ces enjeux.
L’éducation est également un autre enjeu fondamental. Nous devons tout simplement faire mieux pour améliorer l’éducation des élèves autochtones, qui constituent le groupe dont la croissance démographique est la plus rapide dans nos écoles et ce partout au pays.
L’éducation en classe et en dehors des classes. Une éducation dirigée par les Premières Nations, contrôlée par les Premières Nations. Une éducation adaptée à la culture et sensible à la culture prend plusieurs formes. On peut l’obtenir à plusieurs endroits : en classe, à la maison, et sur les terres.
Je crois que la réconciliation sera réellement concrétisée dans ce pays lorsque le reste du Canada considèrera les écoles des communautés des Premières Nations comme des symboles d’une éducation riche et complète sur tous les aspects. Lorsque les écoles dirigées par les Premières Nations feront l’envie des autres.
Une éducation pour les peuples autochtones contrôlée par les peuples autochtones, fondée sur une nouvelle relation de nation à nation, est l’une des façons de garantir la qualité de l’éducation tout en assurant qu’elle est adaptée aux élèves sur le plan culturel.
Le désir de faire de ce projet une réalité est là. L’énergie et la volonté sont là. Entendons-nous aujourd’hui pour travailler de nation à nation en vue d’en faire un objectif réalisable dans les années à venir.
Pour cultiver une relation de nation à nation, il doit y avoir une relation de confiance. Une relation de confiance mutuelle.
Pour cultiver une relation de nation à nation, il doit y avoir une relation de confiance. Une relation de confiance mutuelle.
Je refuse d’adopter ou d’utiliser des politiques visant à ignorer, puis à écraser, à attaquer, pour finalement à blâmer ceux qui sont victimes de mauvaises politiques.
Si nous allons aller de l’avant avec une relation de nation à nation, nous devons essayer de nouvelles choses. Nous devons même prendre des risques. Une partie de ce que nous allons essayer fonctionnera, et une autre ne fonctionnera pas. Certaines choses fonctionneront pour certaines nations, mais pas pour d’autres. Mais il ne faut pas avoir peur d’essayer. Pour rebâtir une relation de confiance, nous devons être prêts à essayer ensemble.
La réconciliation ne veut pas dire que nous, ou même que tous les membres de cette fière assemblée, serons d’accord sur tout.
Je sais qu’il y a des gens dans cette salle qui sont en profond désaccord avec notre décision d’aller de l’avant avec le projet d’oléoduc Kinder Morgan. Je sais aussi qu’il y a des gens qui sont en accord. Je sais également qu’il y a des gens ici qui sont en profond désaccord avec notre position de ne pas aller de l’avant avec l’oléoduc Northern Gateway, alors que d’autres sont d’accord.
Notre relation ne sera pas évaluée en fonction de si nous sommes toujours en accord. Notre relation sera évaluée en fonction de notre capacité à aller de l’avant ensemble.
Notre relation ne sera pas évaluée en fonction de si nous sommes toujours en accord. Notre relation sera évaluée en fonction de notre capacité à aller de l’avant ensemble.
Travailler ensemble veut aussi dire partager nos connaissances et apprendre les uns des autres. Qu’il s’agisse de savoir traditionnel ou de données statistiques. Si nous allons travailler ensemble pour aider nos communautés à guérir et à réussir, cela est essentiel. Nous avons tous besoin de données probantes pour prendre des décisions, de petite ou de grande envergure.
Ceux qui sont rassemblés dans cette salle ont une occasion sans précédent de définir, ensemble, ce à quoi ressemblera cette relation fondée sur la reconnaissance, pour les générations à venir.
Ne laissons personne définir notre relation à notre place ou laisser le doute s’installer et gâcher cette opportunité extraordinaire en raison de la peur, de la méfiance ou du doute.
Ne laissons pas la chance à personne de penser que nous n’y arriverons pas ou que nous sommes indifférents.
Plutôt, regardons le chemin à parcourir et avançons d’un pas ferme. Ce n’est que le début de ce voyage.
Je sais que nous ne serons pas toujours d’accord – sur la direction à prendre ou sur la vitesse à adopter. Certains voudront peut-être aller plus vite, d’autres devront faire une pause.
L’important est de continuer à avancer, et à avancer ensemble.
Parce que notre récompense n’est pas une destination. C’est un Canada nouveau, plus fort et meilleur.
Je ne parlais pas à la légère lorsque j’ai dit individuellement aux ministres, à qui j’ai demandé de faire partie de mon Cabinet, qu’aucune relation n’est plus importante pour moi et pour le Canada que la relation que nous entretenons avec les peuples autochtones.
Le moment est venu de renouveler la relation de nation à nation avec les peuples autochtones, une relation fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat.
Le moment est venu de renouveler la relation de nation à nation avec les peuples autochtones, une relation fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat.
Nous avons véritablement entamé le voyage des Nishiyuu, le voyage du peuple.
Sur notre chemin, nous devons parler de manière ouverte et sincère – de manière directe s’il le faut – tout comme nous devons être à l’écoute de la sagesse de nos aînés.
Sans jamais oublier la passion et l’énergie de nos jeunes.
Leurs regards sont rivés sur nous.
Le Canada en entier nous écoute.
Agissons pour le mieux – en mémoire de ceux qui sont venus avant nous et dans le respect sacré des générations qui suivront.
Miigwetch. Kinanaskomitin
Mashi cho.
Gilakas’la. Tshinashkumitinau.
Thank you. Merci.