Allocution de Justin Trudeau à la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain
03 mars 2015
Le 27 février 2015
La version prononcée fait foi
Monsieur le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, cher Michel,
Monsieur le maire de Montréal, cher Denis,
Distingués invités de la table d’honneur,
Mesdames, Messieurs,
Merci de votre présence et de votre accueil.
C’est une joie de rencontrer encore une fois la communauté d’affaires de Montréal.
Je suis Montréalais et je suis donc très fier d’être député d’un comté de Montréal. Justement le titre de député de Papineau est, pour moi, le plus précieux, parce que c’est en restant connecté et ancré dans la réalité des citoyens de Papineau que je peux comprendre les enjeux de tous les Canadiens.
Nous avons un plan pour remettre le Canada sur pied, pour renouveler les assises de notre économie, pour diversifier nos leviers de croissance… et Montréal est un bel exemple de tout ce potentiel que nous voulons libérer.
Cher Denis, c’est un plaisir de te revoir. J’ai hâte de travailler à nouveau avec toi et de seconder tous les efforts que tu déploies au service de Montréal.
Montréal a trouvé en toi un maire au franc-parler, et un leader incontournable. Nous travaillerons ensemble pour faire un succès du 375e anniversaire de Montréal qui coïncidera avec le 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Nous travaillerons ensemble pour Montréal et pour notre pays. D’ailleurs, à titre d’exemple je te félicite Denis pour ton intervention hier au sujet de Postes Canada, avec laquelle nous sommes entièrement d’accord.
Le Parti libéral veut que le Canada redevienne une force positive à l’échelle du monde et soit le juste reflet de l’ambition et des espoirs de ses citoyens.
Nous nous retrouvons aujourd’hui à quelques mois d’un rendez-vous électoral de première importance pour le Canada.
Je suis très fier de l’équipe libérale qui sera à ce rendez-vous.
Plusieurs de nos candidats sont dans la salle, ils sont venus de partout au Québec. Et je tiens à prendre quelques instants pour vous présenter nos députés et nos candidats.
Je vais leur demander de se lever lorsque je les nommerai et de rester debout.
- Marc Garneau, député et candidat dans Notre-Dame-De-Grâce–Westmount
- Emmanuel Dubourg député et candidat dans Bourassa
- Francis Scarpaleggia, député et candidat dans Lac-Saint-Louis
- Pablo Rodriguez candidat dans d’Honoré-Mercier et coprésident de la campagne pour le Québec avec Marie Tremblay qui est aussi ici.
- Marwah Rizqy, candidate dans Hochelaga
- Christine Poirier, candidate dans Laurier–Sainte-Marie
- Nadine Médawar, dans Rosemont–La-Petite-Patrie
- Frank Baylis, dans Pierrefonds–Dollard
- Marc Miller, dans Ville-Marie–Le-Sud-Ouest–Îles-Des-Sœurs, c’est-à-dire ici.
- Karl Trudel, dans Mirabel
- Janice Bélair, dans Rivière-Du-Nord
- Angelo Iacono, dans Alfred-Pellan
- Alexandra Mendes, dans Brossard–Saint-Lambert
- Brenda Shanahan, dans Châteauguay–Lacolle
- Jean-Claude Poissant, dans LaPrairie
- Karine Desjardins, dans Beloeil–Chambly
- Rachel Bendayan, dans Outremont
- Anju Dhillon, dans Dorval–Lachine–LaSalle
- David Lametti, dans LaSalle–Émard–Verdun
Et à l’extérieur de la grande région de Montréal :
- Adam Veilleux
- Antoine Bujold
- Claude Boucher
- Youri Rousseau
- David Gauvin
- François-Philippe Champagne
- Marc Desmarais
Je veux aussi souligner certains de nos aspirants candidats :
- Jean-Yves Duclos, dans Québec
- Michelle Audette, dans Manicouagan
- Et Mélanie Joly, dans Ahuntsic–Cartierville
Merci mes amis de votre présence et de votre engagement envers vos concitoyens.
Vous savez, partout dans la grande région de Montréal, à travers le Québec et tout le Canada se tiennent des assemblées d’investiture. Les candidats sont nombreux. Leur bagage de talent et d’expertise est impressionnant.
Nous sommes en train de constituer une grande force de changement.
Parce qu’il faut changer les choses.
Le Canada va dans la mauvaise direction. Au cours des dernières années, l’essor du secteur pétrolier a masqué des problèmes structurels sérieux : les salaires de la classe moyenne sont stagnants; le taux de chômage chez les jeunes est trop élevé; la mobilité sociale est limitée.
Le Parti libéral du Canada se donne une priorité principale : nous allons doter le Canada d’une nouvelle politique économique.
La prémisse sera simple : la prospérité du Canada commence par la prospérité de sa classe moyenne.
Le Canada, pays d’opportunités, pays d’égalité des chances, est devenu inéquitable sous M. Harper; et malgré ses échecs, M. Harper est incapable de corriger le tir parce qu’il est enfermé dans une approche vieille et dépassée.
Il y a quelque chose qui ne marche pas chez nous. Dans les 30 années entre 1981 et 2011, l’économie canadienne a grossi de 115 %, mais le revenu moyen des familles n’a progressé que de 15 %.
Qui donc a profité de cette richesse? Les 1 % les plus riches, qui ont vu leurs revenus doubler; et les 0,1 % les plus riches qui ont vu leurs revenus multipliés par cinq.
Si les revenus du reste des familles ont été stagnants, leurs dettes, cependant, ont bondi. Les consommateurs canadiens supportent aujourd’hui une dette moyenne de plus de 27 000 $, en excluant les prêts hypothécaires.
Nous avons donc une classe moyenne qui peine à joindre les deux bouts, dont les efforts et le talent profitent d’abord aux mieux nantis.
Nous allons redonner à Radio-Canada tous les moyens d’assumer fièrement sa mission unique d’information et de reflet de la diversité canadienne.
Nous allons combattre ces inégalités de revenus, car elles ont un effet néfaste. Elles sont source de tensions sociales; elles freinent des millions de Canadiens dans l’atteinte de leurs ambitions.
Il faut que tous les Canadiens se réalisent à leur plein potentiel pour stimuler l’économie de tout le Canada. Une classe moyenne prospère, ça donne un pays prospère.
Et cette classe moyenne a besoin d’aide alors que l’économie a besoin de croissance. Le monde d’aujourd’hui est rempli de défis, mais il y a aussi de formidables opportunités à saisir avec l’ouverture des marchés, la croissance des pays émergents, les nouvelles technologies et le développement durable.
Notre politique économique visera donc à soutenir l’augmentation des revenus de la classe moyenne et à générer une croissance à long terme dans des créneaux porteurs.
Nous allons déployer autour de la classe moyenne les leviers financiers, les instruments fiscaux et les infrastructures nécessaires pour que nos concitoyens puissent se réaliser, s’accomplir, et porter dans leur réussite celle de leur famille et de leur pays.
Nous formerons un gouvernement au service de la réussite des Canadiens.
Nous bâtissons un programme qui va repositionner l’action économique du Canada pour accélérer notre marche vers la prospérité et l’adapter à la réalité du monde d’aujourd’hui.
Ce repositionnement est nécessaire, parce que les conservateurs ont échoué.
Aujourd’hui, les Canadiens sont témoins de l’effondrement de la vision économique de Stephen Harper.
M. Harper a tout misé sur le prix élevé du pétrole, mais maintenant que le prix a chuté, que voyons-nous?
Nous voyons :
- Un gouvernement en panique qui repousse son budget.
- La Banque du Canada qui doit baisser son taux directeur.
- L’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador qui annoncent des déficits.
- Et l’équilibre budgétaire fédéral à peine atteint… est compromis.
L’échec conservateur est complet.
Nous sommes dans un monde complexe et nous avons un gouvernement unidimensionnel, un gouvernement qui ne comprend pas le monde d’aujourd’hui et qui ne sait pas gouverner pour le meilleur intérêt du pays à long terme.
Le monde change, mais M. Harper reste figé dans le passé.
M. Harper est en poste depuis neuf ans et les chiffres parlent d’eux-mêmes : ce premier ministre affiche le pire bilan de croissance économique de tous les premiers ministres depuis R.B. Bennett, dans les années 1930, lors de la grande dépression.
Sous M. Harper, l’économie canadienne a piétiné et les inégalités se sont accrues, autant les inégalités entre les citoyens que les inégalités entre les provinces.
Dans les dernières années, seuls les citoyens des provinces productrices de pétrole ont vu leurs revenus augmenter, ceux de l’Alberta, de la Saskatchewan, de Terre-Neuve-et-Labrador. Ici au Québec, comme en Ontario et au Manitoba, dans les Maritimes et en Colombie-Britannique, il n’y a eu à peu près aucune progression des revenus pendant la décennie Harper.
En fait, le Canada sous M. Harper est un Canada à deux vitesses : le Canada pétrolier qui avançait et l’autre Canada qui faisait du sur-place. Et maintenant, le Canada pétrolier recule.
Or, devant une économie qui montre des signes si inquiétants, quelle est la priorité de M. Harper?
Il annonce en grande pompe qu’il va mettre de l’argent dans les poches des plus riches. Il annonce sa politique du fractionnement du revenu. Une dépense nette de plus de deux milliards de dollars qui profitera aux plus riches et qui sera financée par la classe moyenne.
Il n’y a plus de choix à faire entre l’économie et l’environnement, les deux sont indissociables.
Voyez l’inconséquence : dans un contexte de faible croissance, le gouvernement met l’argent entre les mains des riches. L’effet de stimulation économique est nul. Pour stimuler l’économie, il faut remettre l’argent entre les mains de ceux qui en ont besoin et qui vont s’empresser de le dépenser pour le bien de leur famille.
C’est justement l’approche que le Parti libéral du Canada propose aujourd’hui. Au lieu de consentir des rabais d’impôt à ceux qui n’en ont pas besoin, nous allons remettre l’argent à la bonne place, c’est-à-dire dans les poches de la classe moyenne et nous investirons dans ce qui crée de la richesse à long terme.
Notre nouvelle politique économique stratégique fera la réussite du Canada dans un monde moderne et complexe. En cinq points :
- Nous allons investir dans les infrastructures, la colonne vertébrale de l’économie.
- Nous allons accompagner les Canadiens qui veulent faire des études postsecondaires, parce qu’ils sont au coeur de notre avenir.
- Nous allons aider nos entreprises à exporter les biens, le savoir-faire et la créativité canadienne à travers le monde.
- Nous allons appuyer l’entrepreneurship qui met en marche l’ambition des Canadiens et nous allons créer un climat favorable à l’investissement.
- Nous allons investir dans la recherche scientifique et l’économie du savoir parce que c’est là que s’invente l’avenir.
Je reprends chacun de ces points.
Premièrement : Un gouvernement libéral investira dans les infrastructures. En plus des nouveaux investissements directs et importants, il mettra en place des moyens novateurs pour financer des grands projets d’infrastructures qui sont essentiels à notre croissance économique à long terme.
Nous allons notamment cibler les transports en commun, parce qu’il faut offrir une alternative efficace à l’auto solo, densifier nos villes et réduire les émissions de gaz à effet de serre. En ce sens, je salue l’entente entre le gouvernement du Québec et la Caisse de dépôt et placement pour investir dans les infrastructures. Il s’agit d’une approche responsable pour investir dans le développement de la société sans endetter les citoyens.
Deuxièmement : Nous allons accompagner les Canadiens qui veulent faire des études supérieures. L’éducation est bien sûr un domaine de compétence du Québec et des autres provinces. Mais appuyer les familles, appuyer les Canadiens qui veulent développer leur savoir et aller au bout de leurs ambitions, c’est notre rôle collectif; c’est le rôle d’un gouvernement au service de la réussite des Canadiens. Je le répète : nous formerons un gouvernement au service de la réussite des Canadiens.
Notre troisième point est l’exportation des biens et de notre savoir-faire.
L’indifférence de Stephen Harper devant ce que le président Obama qualifiait tout récemment de « la plus grande menace qui pèse sur les générations futures » est tout simplement honteuse.
Les économies fortes sont productrices de biens. Le secteur manufacturier est le premier investisseur en recherche et développement. Il fournit de bons emplois dans les régions autant que dans nos centres urbains. Nous allons aider nos manufacturiers à se moderniser et à atteindre de nouveaux marchés. Nous allons accompagner nos petites et moyennes entreprises dans les marchés émergents et les aider à prendre pied en Europe. Il faut se préparer à l’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne.
Ce soutien à l’exportation s’étendra aussi dans la promotion et la diffusion de nos œuvres culturelles ici et à l’étranger. Les arts et la culture enrichissent les communautés et élargissent les horizons des citoyens. Mieux promouvoir et mieux diffuser nos œuvres culturelles produit un double impact de création de richesse et de développement social. Le Québec est un exemple extraordinaire de promotion de ses artistes à l’étranger et le gouvernement canadien renouera avec des initiatives d’appui à la diffusion internationale de nos œuvres et de nos créateurs.
Quatrièmement : l’entrepreneurship.
Le Canada est un pays de petites et moyennes entreprises. C’est aussi le cas au Québec qui compte plus de 220 mille entreprises, dont 98 % ont moins de 100 employés. C’est dire que notre prospérité s’incarne dans ces entrepreneurs qui osent. Nous allons les aider à grandir, à se financer, à innover.
Pour cela, nous allons créer un contexte plus propice à l’investissement. Nous allons tout mettre en œuvre pour qu’il soit facile et payant d’investir dans l’avenir du Canada et dans la croissance de nos entreprises.
Les fonds de travailleurs jouent notamment un rôle essentiel dans le démarrage des PME. C’est de l’argent qui sert à créer des emplois ici au Québec ainsi qu’ailleurs au Canada. Récemment, le gouvernement du Québec a modifié la gouvernance de ces fonds pour élargir leur capacité d’investissement. En investissant dans ces fonds, les Québécois investissent dans leur avenir. Malheureusement, le gouvernement conservateur a décidé de mettre fin au crédit d’impôt pour contributions à ces fonds.
Et donc, je suis très fier d’annoncer aujourd’hui qu’un gouvernement libéral va réinstaurer le crédit d’impôt pour contributions à des fonds de travailleurs.
Parce que tout le monde y gagne. Au Québec, ces fonds aident 650 mille travailleurs à épargner pour leur retraite, tout en investissant dans des PME.
Enfin, la recherche scientifique et l’innovation. Les conservateurs ont sabré dans le soutien à la recherche. Pourtant, c’est là qu’on crée les emplois de demain, c’est là qu’on fait des inventions qui deviennent des entreprises. Nous allons réinvestir en science, nous allons redonner droit de parole à nos scientifiques, et nous allons restaurer immédiatement le formulaire long du recensement.
Voilà quels seront les grands traits de notre politique économique qui misera sur le talent des Canadiens.
Mais un gouvernement libéral mettra en œuvre un autre changement important : celui du développement durable. L’économie et l’environnement ne sont pas en opposition : on ne peut pas avoir l’un sans l’autre. Les deux vont obligatoirement ensemble.
Nous allons donc continuer de développer nos ressources naturelles, mais jamais au détriment de notre environnement.
Nous allons aussi faire face à nos obligations internationales.
Dans dix mois, à Paris, se tiendra la prochaine conférence de l’ONU sur le climat. Si je suis premier ministre du Canada, je voudrais alors me présenter aux côtés de tous les premiers ministres du pays.
Il est temps que le Canada parle d’une voix cohérente, et que le point de vue de nos leaders, comme le Québec, soit valorisé.
Un gouvernement libéral va fermement engager le Canada dans la lutte contre les changements climatiques. Parce que c’est la bonne chose à faire pour notre économie et pour notre avenir.
L’indifférence de Stephen Harper devant ce que le président Obama qualifiait tout récemment de « la plus grande menace qui pèse sur les générations futures » est tout simplement honteuse.
Cette indifférence est non seulement coupable du point de vue environnemental, elle a un prix : elle affaiblit nos partenariats commerciaux. Nos partenaires sont engagés dans la lutte et pas nous. Ça ne peut plus durer.
Ceux qui croient qu’il y a un coût à agir contre les changements climatiques sont dans l’erreur. Le coût est dans l’inaction. Pensons à l’érosion des berges au Québec, à la fonte du pergélisol dans le Grand Nord, à ces événements météo extrêmes de plus en plus fréquents, comme les inondations dans l’Ouest. Nous payons déjà un prix élevé pour le problème, il est plus que temps de s’en rendre compte et d’agir en conséquence.
Le Québec s’est donné un marché du carbone. La Colombie-Britannique, l’Alberta et bientôt l’Ontario marchent aussi dans cette voie qui consiste à mettre un prix sur le carbone. C’est dire qu’aujourd’hui, les provinces représentant 85 % de l’économie canadienne effectuent ce virage.
Le Canada établira des cibles nationales de réduction des gaz à effet de serre. Parce que nos enfants seront fiers de nous et parce que je suis convaincu que se battre pour l’environnement, c’est aussi payant pour l’économie. Quand on récompense ceux qui réduisent leur pollution, on stimule l’innovation; on invente des solutions qu’on peut ensuite partager avec le monde entier.
Les emplois de l’avenir vont être créés dans les pays qui s’engagent dans le développement durable.
Il faut que le Canada sorte de cette absurdité qui consiste à récompenser ceux qui polluent. Il faut aller dans la direction inverse parce que c’est la seule direction possible. Comme le disait récemment Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU : « il n’y a pas de plan B parce qu’il n’y a pas de planète B ».
Il n’y a plus de choix à faire entre l’économie et l’environnement, les deux sont indissociables.
Le Parti libéral veut que le Canada redevienne une force positive à l’échelle du monde et soit le juste reflet de l’ambition et des espoirs de ses citoyens.
La politique que nous sommes en train d’élaborer est par ailleurs taillée sur mesure pour stimuler l’essor de Montréal.
Il se passe des choses formidables ici. Il y a un ralliement de la communauté. Je pense à ce mouvement lancé par Jacques Ménard, jevoismtl. Je pense à cette grande campagne Prospérité Québec, lancée récemment par le Conseil du patronat du Québec, avec l’appui de la communauté d’affaires, incluant cette Chambre.
Et comment ne pas souligner le leadership de notre maire, Denis, dans ces discussions avec le gouvernement du Québec pour faire reconnaître à Montréal son statut de métropole avec les leviers qui l’accompagnent?
Je pense aussi à tous ces projets qui avancent. Le Quartier de l’innovation, partenariat entre l’Université McGill et l’ETS; le campus des sciences de l’Université de Montréal. Les nouveaux hôpitaux universitaires. Ce projet, Denis, qui te tient tellement à cœur, le recouvrement de l’autoroute Ville-Marie.
Le gouvernement que je dirigerai sera solidaire de Montréal.
Avec les conservateurs, le ministre de Montréal est en Estrie; avec les libéraux, le premier ministre sera Montréalais.
Et je peux vous dire une chose : en tant que Montréalais et député de Montréal, je pense comme vous : une métropole comme Montréal doit avoir une liaison rapide avec son aéroport international. Ce dossier a assez traîné. C’est d’abord un dossier fédéral et nous prendrons le leadership de rassembler les partenaires de tous les niveaux pour le réaliser dans les meilleurs délais.
Et si c’est le nom de l’aéroport qui a empêché les conservateurs d’agir, je vous dis que la même raison nous forcera à agir. Il est temps de libérer l’aéroport Trudeau de ses cônes oranges!
Montréal ville universitaire, ville de culture, de haute technologie, de pharmaceutique, d’aérospatiale, profitera des investissements stratégiques d’un gouvernement libéral dans la science et la recherche. Notre appui à l’entrepreneurship profitera entre autres à cette communauté grandissante qui est en train de faire de Montréal un formidable pôle de création numérique. Autour d’ici, ce sont des Québécois de toutes les origines qui conçoivent cinq des dix jeux vidéo les plus vendus au monde. Ici, le dynamisme culturel se marie à la technologie comme nulle part ailleurs en Amérique du Nord.
Montréal occupe une place unique dans l’histoire et dans l’identité canadienne. Ville de diversité et d’inclusion, Montréal est aussi la deuxième ville francophone du monde et ce caractère fondamental de Montréal et du Québec doit être promu. De plus, je suis terriblement partial; nous avons une équipe de hockey du tonnerre!
Nous allons aider nos manufacturiers à se moderniser et à atteindre de nouveaux marchés. Nous allons accompagner nos petites et moyennes entreprises dans les marchés émergents et les aider à prendre pied en Europe.
L’une des manières de le faire, l’une des manières d’affirmer ce rôle de pilier de la francophonie canadienne qu’est Montréal, c’est d’assurer un financement adéquat, stable et prévisible à Radio-Canada.
Les francophones de l’est à l’ouest du Canada ont besoin d’un lien pour mieux les unir et mieux imprégner la réalité du pays; ils n’ont surtout pas besoin de cette guerre idéologique odieuse que les conservateurs livrent à Radio-Canada.
Nous allons redonner à Radio-Canada tous les moyens d’assumer fièrement sa mission unique d’information et de reflet de la diversité canadienne.
Mesdames, Messieurs,
Le Parti libéral du Canada est au travail. Nous sommes en train d’élaborer une nouvelle politique économique qui va faire du Canada une force moderne capable de prospérer dans un monde complexe.
Nous sommes en train de bâtir une équipe extraordinaire qui va représenter une force de changement. Et ça commence ici, chez nous à Montréal.
À bientôt. Merci.