Allocution du chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, redonner à la classe moyenne
04 mai 2015
La version prononcée fait foi
Depuis que je suis devenu chef du Parti libéral, j’ai passé beaucoup de temps avec des familles comme la vôtre dans des salles comme celle-ci, dans tous les coins du pays.
Les parents me disent régulièrement deux choses: qu’ils sont fiers de leurs enfants, mais qu’ils sont inquiets pour leur avenir. Ils savent que quelque chose a changé au Canada. Pensez à quand vous étiez plus jeune. Tout était possible.
Si vous mettiez l’effort et que vous étiez sérieux dans vos études et dans ce que vous entrepreniez, vos chances d’obtenir un bon emploi étaient excellentes. Il était réaliste de penser que la prochaine génération ferait mieux que la précédente.
Ce n’est plus le cas.
Et les parents ne sont pas seulement inquiets pour l’avenir de leurs enfants, ils sont inquiets pour leurs propres emplois. Beaucoup trop de gens doivent faire un choix difficile: payer pour l’éducation de leurs enfants ou mettre un peu d’argent de côté pour leur retraite. Ce n’est pas juste.
Le problème, c’est que ces familles se sentent abandonnées. Ce qui est certain, c’est que M. Harper et son gouvernement ne sont pas de leur bord.
Il a donné des baisses d’impôts de 2 milliards aux mieux nantis.
Il a doublé la limite d’épargne libre d’impôt – ce qui favorise aussi les mieux nantis.
Au cours des dix dernières années, M. Harper a ignoré les gens qui forment la colonne vertébrale de notre économie. Les gens qui doivent travailler de plus en plus d’heures et cumuler les emplois et qui reçoivent moins en retour. Et dont la sécurité financière est de plus en plus précaire. Ce n’est pas équitable. Ce n’est pas juste. Non seulement ce n’est pas équitable et juste, mais ce n’est pas bon pour notre économie. Il nous faut une classe moyenne forte et prospère qui va stimuler notre économie.
C’est pourquoi je suis heureux aujourd’hui de partager avec vous deux éléments importants de notre plan pour aider la classe moyenne et tous ceux qui travaillent fort pour s’y joindre.
Premièrement, nous allons diminuer le taux d’imposition de la classe moyenne de 7%.
L’abaisser de 22 à 20.5%.Une baisse d’impôt de $3 milliards pour les gens qui en ont besoin. Nous financerons cette baisse d’impôt en demandant aux Canadiens mieux nantis de contribuer un peu plus. Nous créerons un nouveau taux d’imposition pour les 1% de gens aux revenus les plus élevés, ceux qui gagnent plus que 200 000$. Parce que les Canadiens qui peuvent aider se sont toujours montrés ouverts à le faire.
Deuxièmement, nous allons aider les parents de la classe moyenne à faire face aux coûts grandissants pour élever des enfants.
Nous créerons l’Allocation canadienne aux enfants – qui sera simple, mensuelle et non-imposable. Avec cette nouvelle allocation, une famille avec deux enfants dont le revenu est de 90 000$ recevra un chèque non-imposable de 490$ par mois. Sous le plan de M. Harper, cette même famille ne reçoit que 275$ après impôt. Cela veut dire que sous notre plan, nous donnerons au moins 2500$ de plus par année aux familles de classe moyenne, un montant non-imposable.
M. Harper ne peut pas proposer un plan similaire. Mais nous, oui. Pourquoi? Parce que notre plan est progressiste. Nous pouvons nous permettre d’en faire plus pour les gens qui en ont besoin et moins pour les gens pour qui ce n’est pas le cas.
Soyons parfaitement clairs : avec le plan Harper, seulement certaines familles accèderont aux baisses d’impôts de $2 milliards. Avec notre plan, tous les gens de la classe moyenne auront droit à une baisse d’impôt. Que vous soyez une mère monoparentale, un père au foyer, une famille où les deux parents travaillent ou se sont divorcés, le résultat est le même: notre plan vous aidera.
Redonner à la classe moyenne l’espoir en un avenir meilleur.
Voilà notre plan.
Et dans les semaines et mois à venir, nous aurons encore plus à dire sur d’autres éléments de notre plan pour faire croître notre économie. Quand la classe moyenne prospère, le Canada aussi prospère. Je veux ce qu’il y a de mieux pour mes enfants. Je sais que vous voulez le mieux pour les vôtres aussi.
Nous devons aux familles d’aujourd’hui ce que nous avions tous dans notre enfance : une certitude que l’avenir sera meilleur. La chance d’avoir confiance en l’avenir… et de pouvoir obtenir un bon emploi et la chance de réussir.
Ce contrat est menacé. Il est temps de le restaurer. Il est temps de redonner à tous les Canadiens une vraie chance de réussir.