La version prononcée fait foi
Bonjour à toutes et à tous. Je vous transmets les salutations et les vœux les plus cordiaux des membres du Parlement du Canada, et tout spécialement de Justin Trudeau et de notre caucus libéral national. Je vous remercie d’être venus.
Je vais faire tout mon possible pour que les choses se déroulent rondement ce matin. Je suppose bien entendu que vous voulez tous vous rendre au tribunal pour assister à une autre journée du procès Duffy. Je m’en voudrais de vous empêcher d’être les témoins de cet exercice de transparence de l’État, que j’estime être de la plus haute importance.
Merci à Canada 2020 de m’avoir invité aujourd’hui. Je suis très heureux de donner le coup d’envoi à une nouvelle série de déjeuners sur des questions économiques. J’aimerais également remercier mon collègue, Mauril Bélanger, député d’Ottawa Vanier, d’avoir passé le mot au sujet de cet événement malgré le bref préavis. Merci beaucoup, Mauril.
Ce matin, j’aimerais parler de croissance économique, ou plutôt du manque de croissance économique au cours de la dernière décennie.
Une croissance plus vigoureuse est le moyen nécessaire pour accroître le bien être de la classe moyenne canadienne, et aussi de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens qui travaillent avec acharnement, simplement pour faire partie de la classe moyenne. Cela est essentiel si l’on veut promouvoir l’équité, si l’on veut équilibrer les finances publiques fédérales et, plus important encore, si l’on veut maintenir cet équilibre pendant une longue période. Le gouvernement Harper a échoué sur ces trois tableaux, et le Canada doit miser sur un meilleur plan économique.
Le moment est bien choisi aujourd’hui pour parler d’économie et de la classe moyenne. En effet, il y a exactement deux ans que Justin Trudeau a été choisi pour diriger le Parti libéral du Canada, et personne n’a déployé plus d’efforts que lui afin que la classe moyenne soit au cœur de la politique publique. Mais il y a des gens qui continuent de faire la sourde oreille.
Une chose est claire. Le Canada a besoin d’un nouveau plan économique. Un plan fondé équitablement sur la classe moyenne et les personnes qui travaillent fort pour en faire partie.
La semaine dernière à Toronto, le ministre des Finances, Joe Oliver, a livré un discours remarquablement hargneux qui faisait fi de l’essentiel de la situation de la classe moyenne.
Ne vous méprenez pas, d’une certaine manière, c’était déjà une bonne chose de voir le ministre faire quelque chose. Il s’est fait plutôt rare au Parlement. Il s’est présenté à la période de questions à cinq reprises seulement depuis décembre dernier. En outre, déconcerté par les cours du pétrole, il a reporté son budget jusqu’à un tout nouvel exercice. Vous comprendrez donc que les gens étaient très désireux d’écouter ce qu’il avait à dire la semaine dernière. Hélas, il s’est contenté de prononcer un discours absurde sur l’histoire de l’équilibre budgétaire. Il semblait totalement obnubilé par les années 1970, et sa mémoire était pour le moins sélective.
Ainsi, il a oublié la crise de l’OPEP au cours de la décennie en question. Il a oublié les six déficits consécutifs que l’on doit à John Diefenbaker au cours de la décennie précédente. Il a aussi oublié que, durant tout le XXe siècle, il n’y a qu’un premier ministre conservateur, un seul, qui est parvenu à équilibrer un budget – c’est à Robert Borden que l’on doit cet « exploit », qui remonte à 1912 et qui n’a duré qu’un an.
Mais l’oubli le plus important commis par M. Oliver est le fait que plus des deux tiers de l’ensemble de la dette fédérale actuelle sont attribuables aux déficits accumulés par Brian Mulroney et Stephen Harper.
À lui seul, M. Harper a accru de 4 400 $ la dette que doivent assumer chaque homme, chaque femme et chaque enfant au Canada.
Suivons la suggestion formulée par M. Oliver lui même et comparons ce résultat au bilan des libéraux. La dernière fois que les libéraux prenaient le pouvoir, en 1993, M. Mulroney laissait derrière lui une économie qui, selon les médias financiers internationaux, risquait fort de faire du Canada un pays du tiers monde : il y avait un déficit annuel de 40 milliards de dollars, qui étouffait dans l’œuf la création d’emploi et la croissance. À eux seuls, les frais de service de la dette mobilisaient un tiers de l’ensemble des recettes de l’État. La situation en arrivait au point de susciter l’attention du FMI.
En trois ans, les libéraux ont éliminé ce déficit. Nous avons ensuite déposé des budgets excédentaires pendant une décennie. Nous avons remboursé une partie de la dette et réduit de moitié le ratio de la dette; nous avons allégé les impôts, protégé le système bancaire canadien, assuré l’avenir du Régime de pensions du Canada et porté les transferts aux provinces à un niveau record; de plus, nous avons investi dans les familles, les soins de santé, l’éducation, les infrastructures et les sciences.
Au total, trois millions et demi de nouveaux emplois nets ont été créés, et l’économie a affiché un taux de croissance supérieur à 3 % par année. Ce qui nous amène à 2006. M. Harper entre au pouvoir et hérite d’un excédent annuel de 13 milliards – il s’agissait probablement de la situation budgétaire la plus robuste de tout l’hémisphère occidental. Et pourtant, moins de trois ans plus tard, il fait retomber le pays dans l’ornière des déficits. Et cela, AVANT – oui je dis bien AVANT – la récession survenue à l’automne de 2008, et non pas, par conséquent, à cause de cette récession.
En raison de décisions politiques malvenues et de dépenses inconsidérées alors que l’économie demeurait dynamique, M. Harper a carrément sapé la sécurité budgétaire du Canada. La récession a indéniablement empiré les choses; néanmoins, si nous sommes devenus vulnérables, la faute en incombe à Stephen Harper.
En outre, je rappellerai que cette récession (qui, selon M. Harper, serait la source de tous les maux actuels) n’a duré que neuf mois, et qu’elle a pris fin il y a six ans. Pourtant, l’économie canadienne continue de tourner au ralenti. C’est cela, l’héritage de M. Harper : une décennie de régression.
La croissance est loin d’être bonne, tant s’en faut – depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Harper, le taux annuel de croissance économique a été en moyenne d’à peine 1,75 %; c’est le pire résultat enregistré par un premier ministre depuis R.B. Bennett dans les années 1930.
Mais, au lieu de chercher à corriger cette faiblesse, M. Harper s’efforce de détourner l’attention. Il prétend qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, que nous faisons mieux que d’autres pays. Vraiment? Pourtant, déjà l’automne dernier, le FMI prévoyait que 139 pays connaîtraient une croissance plus forte que le Canada cette année, ce qui comprend les États Unis, le Royaume Uni, la Suède, la Nouvelle Zélande, l’Australie… mais aussi l’Irlande, la Grèce, et j’en passe. Et cela, avant même le recul marqué des cours du pétrole.
Plus récemment, une analyse de l’OCDE en mars faisait état d’une plus forte croissance dans le cas de beaucoup d’économies de premier plan – dans la zone euro, en Allemagne, en France, en Italie, au Japon et en Inde –, mais aussi d’une croissance plus lente au Canada. Toutes nos grandes banques à charte ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance de l’économie canadienne, et le Conference Board a fait de même. Le gouverneur de la Banque du Canada a utilisé le terme « atroce » pour illustrer le premier trimestre de cette année. Enfin, Statistique Canada indique qu’il y a eu une contraction de notre économie en janvier.
Bref, le gouvernement Harper n’a pas réussi à engendrer une croissance économique significative. Quelle conséquence cela a t il pour la classe moyenne?
Cela a comme conséquence une faible création d’emploi. Le gouvernement se vante en lançant des chiffres sur l’emploi qui ne sont plus à jour, qui remontent en fait à trois, quatre ou même cinq ans. En réalité, au chapitre de la croissance de l’emploi, on constatait l’an dernier un recul de 60 % par rapport à deux ans plus tôt. Selon les projections, le chômage demeurera élevé. En outre, la longueur des périodes de chômage en vient à poser particulièrement problème.
Il y a aussi une dégradation en ce qui touche la qualité des emplois, qui serait à son point le plus bas en 25 ans selon la Banque CIBC. Le travail à temps partiel involontaire est en hausse. Selon le plus récent sondage de Statistique Canada, dont les résultats ont été diffusés vendredi dernier, 28 000 autres emplois à temps plein ont disparu. Le revenu familial médian après impôt (autrement dit, le revenu de la classe moyenne) n’a à peu près pas augmenté par rapport à son niveau d’il y a 30 ans. La progression du revenu n’a même pas atteint tout à fait un demi point de pourcentage par année. Les gens n’ont pas l’impression que leur sort s’améliore.
L’endettement des ménages n’a jamais été aussi élevé, atteignant 165 % de leur revenu disponible. Les ventes au détail sont en baisse. Des magasins importants, comme Target et Future Shop, ferment leurs portes.
Les trois quarts des travailleurs du secteur privé n’ont pas de régime de retraite fourni par leur employeur. En moyenne, les personnes âgées actuellement de 35 ans ne sont pas en mesure d’épargner ne serait ce que la moitié autant que leurs parents lorsqu’ils avaient leur âge. Moins d’un tiers des personnes qui approchent de l’âge de la retraite disposent d’au moins 100 000 $ d’économies pour assurer leur subsistance, et un autre tiers d’entre eux n’ont à peu près pas d’épargne retraite.
Les deux tiers des parents de la classe moyenne craignent de ne pas avoir les moyens d’acquitter le coût des études postsecondaires de leurs enfants. Dans plus de 40 % des familles dont les enfants avaient quitté le foyer, ces enfants adultes sont revenus résider avec leur famille (sans compter ceux qui ne sont jamais partis), parce que l’économie n’est pas suffisamment vigoureuse pour leur permettre de voler de leurs propres ailes. Autre fait inquiétant : les enquêtes nationales nous apprennent qu’une majorité de Canadiens sont d’avis que la situation des membres de la prochaine génération va être moins favorable que celle de leurs parents.
Réfléchissez y un peu. Cela signifie que la notion de progression inévitable, d’ascension d’une génération à l’autre au sein de la société, qui est au cœur des attentes de la classe moyenne canadienne, ne peut plus être tenue pour acquise désormais.
C’est la rançon d’une croissance économique trop faible. Pourtant, M. Harper et l’insaisissable Joe Oliver n’ont pas l’air d’accorder d’importance à tout cela. Leur seul objectif – auquel ils sont disposés à sacrifier tout le reste – consiste à concocter un allégement fiscal alléchant à l’intention d’une très petite partie de la population canadienne, plus particulièrement les personnes les plus riches.
Afin de disposer de la marge de manœuvre financière requise pour y arriver, ils se départissent d’actifs fédéraux – aussi bien les actions de General Motors qu’une propriété forestière historique en Saskatchewan. Ils retranchent près de 5 milliards de dollars des fonds existants destinés aux infrastructures municipales. Ils réduisent le soutien destiné à la GRC et à d’autres organismes de sécurité publique. Ils récupèrent des fonds destinés aux anciens combattants. Également, ils tirent parti de milliards de dollars provenant de nouveaux impôts et taxes.
Et dans quel but font-ils tout cela? Pour pouvoir offrir le programme de fractionnement du revenu aux riches, pour que ceux qui gagnent un revenu de 233 000 $ puissent bénéficier du plus important allégement fiscal qui soit.
Ce mécanisme est trop coûteux – plus de 2 milliards de dollars par année. De plus, il est injuste : moins de 15 % des ménages canadiens y sont admissibles, ce qui veut dire que 85 % d’entre eux n’obtiendront jamais un sou. Ce mécanisme favorise les plus nantis, au détriment des plus démunis. Il accentue les inégalités. Il ne favorise en rien la croissance et ne crée pas un seul emploi.
Le Canada peut tellement faire mieux!
Nous pouvons avoir un plan de croissance économique favorisant la prospérité, l’ambition, l’optimisme, la sécurité et la justice, surtout pour le cœur de notre économie, c’est-à-dire pour la classe moyenne.
Comment faire, alors?
Tout d’abord, lorsque les ressources sont limitées, il n’y a pas lieu de gaspiller. Pourquoi alors ce gouvernement dépense t-il 3 milliards de dollars de plus par année pour embaucher de coûteux consultants externes qui refont le travail déjà fait par la fonction publique? Pourquoi l’effectif du personnel politique a t il grimpé en flèche? Pourquoi le Cabinet du premier ministre est-il si gonflé? Et pourquoi l’argent durement gagné que vous versez en impôts est-il dépensé en pure perte par le gouvernement pour payer de la publicité partisane? Jusqu’à présent, les dépenses en publicité de ce gouvernement dépassent les 750 millions de dollars, soit les trois quarts d’un milliard de dollars! Et parfois, c’est pour faire la promotion de choses qui n’existent même pas!
Combien d’anciens combattants aurait on pu aider avec cette somme? Combien aurait on pu créer d’emplois pour les étudiants? Combien de nouveaux agents de la Gendarmerie royale du Canada ou d’inspecteurs des aliments aurait on pu recruter pour assurer la sécurité des Canadiens?
Et pourtant, ce gouvernement dépensier a eu le culot de payer 7,5 millions de dollars de plus ce printemps pour l’achat de publicités – gâchant ainsi les séries éliminatoires de hockey par des annonces qui coûtaient 100 000 $ pour chaque 30 secondes de temps d’antenne, et ce, pour vendre son budget longtemps retardé et déjà discrédité. Voilà ce qui dénote un manque de respect flagrant à l’endroit des contribuables. Du pur gaspillage!
Il eût été nettement préférable d’investir les fonds publics, de manière ordonnée et prudente, dans les fondamentaux de la croissance et ainsi rendre notre économie plus importante, plus forte, plus compétitive, productive et prospère. Un bon point de départ serait d’investir dans des projets qui sont moteurs de transformation, par exemple, dans les infrastructures communautaires et publiques. Saviez-vous que la congestion urbaine dans nos grandes villes, qui est le résultat tantôt du déclin des infrastructures, tantôt de leur absence, coûte chaque année à l’économie nationale 15 milliards de dollars? Et qu’une grande partie de ce coût est évitable?
Lorsque nous nous débarrasserons de la médiocrité de cette décennie … lorsque nous regagnerons la capacité d’être ambitieux et optimistes… lorsque nous nous traiterons les uns les autres équitablement… lorsque nous travaillerons ensemble avec une vision commune de ce que nous avons la capacité d’accomplir les Canadiennes et les Canadiens pourront réaliser de grandes choses.
Comme nous le rappellent les faucons budgétaires tels David Dodge, lorsque les taux d’intérêt sont à leur niveau le plus bas, le temps est venu de construire. Nous pouvons transformer cet avantage économique à court terme en des biens immobilisés à long terme. Ce faisant, nous créerons des dizaines de milliers de bons emplois stables pour la classe moyenne, tout en jetant les bases d’une meilleure croissance, d’une plus grande productivité, de la création de meilleurs emplois pour les années à venir. Et les prochaines générations pourront en profiter.
Tous conviennent de l’importance d’investir en masse dans les infrastructures : le G20, le Fonds monétaire international, la Banque du Canada, les premiers ministres, les administrations publiques locales, tous les groupes de réflexion, y compris Canada 2020, toutes les grandes entreprises et les organisations syndicales. Même le ministère des Finances du Canada adhère à ce point de vue!
Dans son propre plan budgétaire, Finances Canada indique que les investissements dans les infrastructures publiques constituent le moyen le plus économique et le plus rapide de favoriser la croissance et l’emploi, et que ce moyen est le plus efficace d’entre tous, y compris les réductions d’impôts. Mais ce gouvernement a amputé de pas moins de 87 % le budget de son fonds vedette, le Fonds Chantiers Canada. Bien sûr, il affirme avoir un plan sur dix ans, mais les trois quarts de cet argent sont purement hypothétiques du moins jusqu’en 2019. Et comme il a délibérément compliqué le processus de présentation des demandes, il a raté l’an dernier la quasi-totalité de la saison de construction – un fait exprès. Afin de ne pas investir. Pour pouvoir économiser et ainsi financer le programme de fractionnement du revenu destiné aux riches. C’est tout à fait insensé!
Chaque dollar investi dans les infrastructures routières, d’eau ou de transport en commun génère une croissance de 1,20 $. Un dollar investi dans le logement à loyer modique génère une croissance de 1,40 $. L’investissement d’un milliard de dollars dans les infrastructures soutient 16 000 bons emplois en années-personnes. Et ces projets continueront de rapporter des dividendes, car ils jettent les bases de la réussite et de la prospérité du Canada pour de nombreuses années à venir, les bases d’un Canada plus résistant, tant du point de vue économique qu’environnemental.
Il en est de même des investissements dans l’enseignement et les compétences supérieurs, c’est à-dire dans nos « infrastructures » intellectuelles. À l’heure actuelle, un peu plus de la moitié des Canadiens ont fait des études postsecondaires, ce qui comprend les études universitaires, collégiales ou polytechniques, les programmes d’apprentissage, la formation en cours d’emploi, toute la gamme, quoi. Et cela est bien. Seulement, 70 % des nouveaux emplois de la prochaine décennie nécessiteront des compétences que l’on acquiert après le secondaire. Pas 50 % – 70 %!
Nous devons en toute urgence combler cet écart. Le défi est particulièrement de taille dans le cas des jeunes Autochtones, qui représentent la tranche de la population affichant la plus forte croissance, de même que dans celui des nouveaux arrivants, des enfants de familles à faible revenu, des adultes peinant à lire, des personnes handicapées et des laissés-pour-compte.
Notre milieu de travail doit être plus intégrateur. Nous devons aussi instaurer une culture d’apprentissage permanent, ce qui implique d’éliminer les obstacles qui empêchent les Canadiens de développer leur intelligence. Sans mentionner nos capacités en matière d’innovation, de recherche scientifique et de nouvelles technologies.
Le Canada n’a pas toujours fait piètre figure à ce chapitre. Selon l’OCDE, nous avons déjà fait partie des dix pays qui investissaient le plus, globalement, dans la recherche et le développement. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Sous le règne d’Harper, nous avons régressé. Les pays membres de l’OCDE investissent en moyenne globalement près de 2,4 % de leur produit intérieur brut dans la recherche et le développement. Le Canada, lui, est tombé à 1,6 %. Nous avons moins investi en 2012 que nous l’avions fait en 2004. Des programmes ont été abandonnés et des établissements fermés. Des chercheurs ont été licenciés et d’autres muselés.
Nous pouvons et nous devons faire mieux, que ce soit par le biais du secteur public ou du secteur privé.
Et au-delà de ce qui peut être accompli dans le secteur privé par l’application de la science, il nous faut redéfinir le soutien aux sciences pures, à la recherche motivée par la curiosité. Tout passe par le développement de l’intelligence, la création et la diffusion de nouvelles connaissances, l’utilisation maximale des meilleures idées nouvelles, afin de devenir une économie intelligente, prête à croître, qui s’appuie sur la science et la réalité, libérée de tout préjugé idéologique.
Et il y a encore bien des choses à dire. Les idées que je vous ai exprimées ce matin ne sont que le commencement. Mais voici là où je veux en venir :
Lorsque nous nous débarrasserons de la médiocrité de cette décennie … lorsque nous regagnerons la capacité d’être ambitieux et optimistes… lorsque nous nous traiterons les uns les autres équitablement… lorsque nous travaillerons ensemble avec une vision commune de ce que nous avons la capacité d’accomplir les Canadiennes et les Canadiens pourront réaliser de grandes choses.
Une chose est claire. Le Canada a besoin d’un nouveau plan économique. Un plan fondé équitablement sur la classe moyenne et les personnes qui travaillent fort pour en faire partie.
Les Canadiens sont prêts pour le changement. Fort de son plan et de son équipe, Justin Trudeau est prêt à leur en donner l’opportunité.
Je vous remercie.