Enquête nationale sur les cas des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées
14 Décembre 2015
« Les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées représentent une tragédie nationale bouleversante sur laquelle il faut immédiatement se pencher. L’inaction est terminée. »Carolyn BennettMinistre des Affaires autochtones et du Nord
1 181 cas de femmes et de filles autochtones disparues et assassinées
En dépit du fait que le nombre d’homicides de femmes non autochtones baisse au Canada, selon un rapport publié par la GRC en 2014, le taux de décès par homicide demeure inchangé pour les femmes autochtones. Ce même rapport dénombre 1 181 cas de femmes et filles autochtones disparues et assassinées au Canada.
Les causes profondes de cette tragédie nationale sont multiples : pauvreté, sans-abrisme, racisme, sexisme et répercussions persistantes du système des pensionnats. Compte tenu de la diversité de ces causes, les mesures à prendre ont fait l’objet de plus de 1 700 recommandations.
Le gouvernement mettra en place un processus respectueux et inclusif afin de définir un plan d’action répondant au mieux, et avec toute la considération voulue, aux besoins des survivantes, des membres de leurs familles et de leurs proches.
« Il est nécessaire de mener cette enquête pour mettre un terme à la violence faite aux femmes et aux filles autochtones, ainsi que pour la prévenir. Ces femmes ne sont pas des statistiques – elles sont des filles, des sœurs et des mères – et elles ont le droit de vivre en sécurité et à l’abri de la violence. »Patty HajduMinistre de la Condition féminine
Premières étapes
Les ministres Bennett, Hajdu et Wilson-Raybould lors de la conférence de presse qu’elles ont tenue le 8 décembre 2015 pour annoncer la première étape de l’enquête sur les cas des femmes et filles autochtones disparues et assassinées.
Une telle enquête ne peut être véritablement constructive que si elle se fait l’écho des préoccupations et des attentes de celles et ceux qui ont été le plus durement touchés. C’est pourquoi la première étape doit être une consultation auprès de survivantes, des membres de leurs familles et de leurs proches, d’organisations et de communautés autochtones, ainsi que des provinces et territoires et de spécialistes.
De nombreuses décisions doivent être prises avant que l’enquête soit lancée, notamment sur la façon dont elle doit être menée, sur sa durée, sur les témoins à entendre et sur les questions à examiner. Parallèlement, toute la population canadienne sera invitée à faire des commentaires.
« Les demandes ignorées quant à la tenue d’une enquête nationale sur la question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées au pays prennent fin aujourd’hui. La mise sur pied de cette enquête représente une avancée importante vers l’établissement d’une relation de nation à nation et la restauration du lien de confiance entre le gouvernement du Canada et les Autochtones au Canada. »Jody Wilson-RaybouldMinistre de la Justice et procureure générale du Canada