Une expédition dans l’Arctique
10 juillet 2014
Le changement climatique est l’un des plus grands défis de notre temps : il est mondial, et ses conséquences sont de différentes natures, tant visibles qu’invisibles. Heureusement, la science et la technologie peuvent nous aider à le relever et, en même temps, nous aider à bâtir une économie plus verte.
À mon retour du fjord glacé d’Ilulissat, situé dans le nord du Groenland, j’ai réfléchi à l’expérience vécue au cours des derniers jours : parler du changement climatique avec des experts, comme le Dr Robert Corell, un climatologue de renom, et constater de mes propres yeux l’impact sur notre planète des changements climatiques causés par l’activité humaine. Ce formidable voyage de formation a été organisé par des collègues Jeunes leaders du Forum économique mondial et les participants provenaient de tous horizons. J’ai chéri chaque minute passée dans le cercle polaire. La beauté de la nature, l’immensité de la calotte glaciaire, les icebergs dans le détroit de Davis de la baie de Baffin, la communauté inuite locale, tout a laissé en moi une empreinte indélébile. Je me suis vite rendu compte que, tout comme l’Arctique canadien, il s’agit là d’une partie vierge de notre planète que nous avons besoin de mieux comprendre et protéger. Je désire maintenant partager avec vous quelques-unes de mes réflexions.
La science sur le changement climatique est désormais bien établie et il est évident qu’une partie des changements qui se produisent sur notre planète sont causés par l’homme. Les émissions de carbone provenant des combustibles fossiles ont augmenté de façon considérable à l’échelle planétaire depuis 1900; en fait, les émissions ont été multipliées par 16 entre 1900 et 2008.
Les conséquences des changements climatiques sur l’humanité sont déjà désastreuses, et cette situation ne fera qu’empirer. Avec l’élévation du niveau de la mer, des sécheresses et la recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes, il ne fait plus aucun doute : nous devons agir. L’innovation et la technologie nous permettent aujourd’hui de disposer des outils nécessaires pour inverser cette tendance et réduire notre empreinte écologique.
J’ai été impressionné d’entendre le ministre des Affaires étrangères du Danemark et un groupe de chefs d’entreprises danois sur ce qui est appelé le « Consensus danois », grâce auquel leur pays a connu une croissance économique remarquable et atteint une efficacité énergétique exceptionnelle, sans pour autant augmenter ses émissions de dioxyde de carbone. C’est un excellent exemple qui prouve que le développement économique et l’environnement peuvent aller de pair.
À travers nos discussions, il est devenu évident qu’il est possible d’arriver à une meilleure efficacité énergétique en adoptant des politiques favorisant l’innovation et la conservation de l’énergie. Étant donné que 40 % de l’énergie que nous consommons est utilisée dans les bâtiments résidentiels et commerciaux, nous croyons que des normes d’efficacité énergétique plus strictes dans l’industrie de la construction, les appareils électroménagers et l’éclairage permettraient de réduire de façon significative notre consommation. D’autres mesures pour inciter les gens à adopter un mode de vie plus en harmonie avec l’environnement se sont avérées efficaces dans les pays scandinaves et méritent d’être explorées chez nous. Contrairement à ce que l’actuel gouvernement voudrait nous faire croire, il existe une avenue vers une croissance économique durable, mais surtout plus verte.
Je suis fier de faire partie de l’équipe libérale et de travailler étroitement avec notre chef, Justin Trudeau, afin de répondre à ces problèmes grandissants. Ensemble, nous montrerons la voie à suivre au regard de l’un des plus grands défis de notre temps, et veillerons à la protection de notre environnement naturel.
François-Philippe Champagne
Candidat libéral
Saint-Maurice—Champlain