Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies
29 mai 2013
Aujourd’hui, le 29 mai, nous célébrons la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies. Cette journée est aussi l’occasion de rendre hommage à ces soldats du maintien de la paix qui ont défendu et défendent encore les personnes les plus vulnérables dans le monde quand elles en ont le plus besoin.
En tant que Canadiens, nous avons encore beaucoup à ne pas oublier et à célébrer, alors que nous réfléchissons à cette vénérable institution vouée à la paix et à la sécurité dans le monde. Le maintien de la paix est profondément ancré dans les valeurs et le leadership du Canada. La première mission de maintien de la paix des Nations Unies, une force d’urgence constituée en réponse à la crise du canal de Suez en 1956, a vu le jour en grande partie grâce aux efforts du ministre canadien des Affaires extérieures de l’époque, Lester B. Pearson, et à l’initiative du commandant des Forces des Nations Unies, le lieutenant-général E.L.M. « Tommy » Burns. Au-delà de la création de la Force de maintien de la paix des Nations Unies, le Canada a traduit l’idée du maintien de la paix dans les faits en fournissant des contingents bien après les années 1990. Nous avons depuis maintenu notre engagement en demeurant l’un des principaux contributeurs financiers à cette Force de maintien de la paix.
Les opérations de maintien de la paix demandent toutefois une certaine bravoure. Un soldat de la paix doit avoir le courage, la force et les compétences d’un soldat aguerri au combat, en plus de l’impartialité, de la compassion et de l’amitié d’un humanitaire dévoué. Ce n’est certes pas une mince affaire. Nous avons connu des difficultés et, d’ailleurs, nous avons connu des échecs; mais lorsqu’il s’agit d’une noble cause, et il n’y a pas plus noble cause que le maintien de la paix pour cette génération et celles qui viendront après elle, nous devons nous ressaisir et continuer à aller de l’avant.
Cela signifie qu’il faut nous défaire du cynisme qui a pendant trop longtemps nui à l’exposé des faits sur les opérations de maintien de la paix. Nous ne sommes plus aux balbutiements du maintien de la paix lorsque la seule option envisageable quand la situation devenait compliquée était de se retirer ou de rester passivement sans rien faire, pendant que les bureaucrates et les politiciens imaginaient des moyens de dissimuler leur impuissance ou leur complicité. De nos jours, les Casques bleus servent dans le cadre de mandats qui sont de plus en plus sensibles aux besoins complexes des missions modernes, et ils le font grâce à l’appui d’un encadrement qui est de plus en plus guidé par des principes comme la « responsabilité de protéger » et la protection des civils.
Il est, par conséquent, de rigueur que le thème de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies de cette année soit « Le maintien de la paix : s’adapter à de nouveaux défis ».
La Force de maintien de la paix des Nations Unies est en pleine mutation pour faire face aux défis du
21e siècle, mais ce qui ne change pas, c’est le besoin pour le Canada de faire preuve de leadership, au-delà de nos moyens, tant en termes de valeurs que d’expertise. Rendons hommage aujourd’hui aux soldats de la paix ainsi qu’à la Force de maintien de la paix en renouvelant notre engagement à l’égard de cette noble cause.
L’honorable lieutenant-général Roméo A. Dallaire,
O.C., C.M.M., G.O.Q, C.S.M., C.D.,
(à la retraite), sénateur