Justin Trudeau : Impliquer les jeunes Canadiens dans notre gouvernement
29 septembre 2016
Initialement publié en anglais sur le site Web de l’IRPP
Il y a quelques semaines, le Canada a accueilli avec succès la cinquième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Pour clore la conférence, j’ai rejoint des jeunes sur la scène et annoncé le montant total promis par les donateurs.
Les presque 13 milliards de dollars américains recueillis seront très utiles pour combattre le sida, la tuberculose et le paludisme. Et les jeunes gens à mes côtés ? Ils font partie de la première génération qui peut en finir pour de bon avec ces maladies. Cette tâche leur revient maintenant et je ne suis pas trop inquiet. En fait, je trouve que notre avenir ne saurait être en de meilleures mains.
La génération actuelle des jeunes Canadiens est la plus instruite, la plus connectée et la plus diversifiée de toute l’histoire de notre pays. Ces jeunes façonnent nos communautés à un point que nous n’aurions pu imaginer, même il y a vingt ans. Pourtant, je sais que beaucoup de jeunes Canadiens peuvent – et veulent – en faire davantage.
Notre gouvernement étend son horizon à quarante ans, il ne limite pas son regard aux quatre prochaines années. Nos jeunes contribueront à la réalisation de sa vision. Les jeunes ont la capacité de se projeter des dizaines d’années dans l’avenir et ils ne craignent pas de remettre en question le statu quo aujourd’hui.
Si nous leur offrons l’occasion et si nous les soutenons, nous pouvons donner à un plus grand nombre de jeunes le pouvoir d’occuper la scène. Où que ce soit – assemblées locales ou conférences internationales, au Canada ou ailleurs dans le monde –, notre gouvernement veut les aider.
« Les jeunes Canadiens auront la juste place qui leur revient aux plus hauts échelons du gouvernement et ils auront l’occasion de me faire directement part de leur avis sur les politiques. »
C’est pourquoi nous avons pris plusieurs engagements envers les jeunes dans le budget 2016, dont la création du Conseil jeunesse du premier ministre, pour entendre – aux plus hauts échelons du gouvernement – ce que les jeunes ont à dire. Nous avons aussi affecté 105 millions de dollars sur cinq ans à une initiative de services aux jeunes, afin que les jeunes puissent acquérir une précieuse expérience de travail et de vie, tout en soutenant des communautés partout au Canada.
Le 19 juillet, nous avons lancé un appel pour trouver les quinze premiers membres du Conseil. Dans les semaines qui ont suivi, nous avons reçu plus de 13 000 demandes de la part de jeunes Canadiens, de 16 à 24 ans, des quatre coins du Canada.
Au début de l’an prochain, quinze autres jeunes se joindront au Conseil. Ensemble, ces trente jeunes Canadiens formeront un groupe paritaire et représentatif de la diversité du Canada : nos dix provinces et nos trois territoires, nos grandes et petites villes, ainsi que de nombreuses langues, ethnicités et cultures.
Justin Trudeau discute avec des membres du Conseil jeunesse du premier ministre, Parlement du Canada, le 28 septembre 2016. (Justin Trudeau / Twitter).
Le Conseil ne sera pas regardé de haut comme une « table d’enfants ». Les jeunes Canadiens auront la juste place qui leur revient aux plus hauts échelons du gouvernement et ils auront l’occasion de me faire directement part de leur avis sur les politiques.
À la fin du mois de septembre, je rencontrerai le Conseil pour la première fois. Je m’attends à ce que nous ayons des discussions importantes et difficiles sur l’emploi et l’égalité des sexes. Je m’attends à être mis au courant de nombreux nouveaux dossiers grâce au regard direct et diversifié des membres. Je ne doute pas que de nos discussions naîtront de nouvelles questions émergentes, qui conduiront à des solutions novatrices à des problèmes socio-économiques persistants.
La portée de ces discussions ne sera pas non plus limitée à Ottawa, ni à trente jeunes Canadiens. Plus de 140 collègues parlementaires – et d’autres s’y ajouteront – se sont engagés à constituer des conseils jeunesse dans leurs communautés. Donc, des centaines de jeunes de partout au Canada auront l’occasion de rencontrer leurs députés plusieurs fois par année, de façon à pouvoir partager leurs points de vue, dans une optique plus locale.
Il y a quelques années, à titre de porte-parole du Parti libéral pour la jeunesse, j’ai présenté à la Chambre des communes une motion visant l’élaboration d’une politique nationale de service national pour les jeunes Canadiens. Aujourd’hui, je suis fier de dire que notre gouvernement travaille à une initiative nationale de services aux jeunes.
La philosophie à l’origine de cette initiative est simple : les jeunes qui veulent servir leur communauté devraient avoir la possibilité de le faire. Nous devrions pouvoir aiguiller les jeunes vers les organisations veulent être en lien avec eux. Et nous devrions en faire davantage pour les jeunes qui veulent faire plus que ce qu’ils font déjà.
« Les jeunes qui veulent servir leur communauté devraient avoir la possibilité de le faire. »
C’est le manque d’information au sujet des possibilités de servir qui existent – pas l’apathie – qui empêche beaucoup de jeunes de donner de leur temps. Certains jeunes veulent participer, mais on ne leur a jamais demandé de le faire. Au même moment, beaucoup d’organisations de services aux jeunes veulent faire appel à davantage de jeunes, mais n’ont ni la capacité ni les ressources pour le faire.
Avec l’initiative de services aux jeunes, nous pouvons mettre en relation davantage de jeunes avec des occasions significatives de bénévolat et de service, dont ils n’auraient pas entendu parler ou qui ne leur auraient pas été accessibles autrement.
Quand nous permettons plus facilement aux jeunes de trouver les causes qui leur tiennent à cœur, nous les aidons aussi à surmonter la plus grande difficulté que connaît leur génération : trouver de bonnes occasions de faire du bénévolat ou de servir, qui leur offrent les compétences et l’expérience dont ils ont besoin pour s’épanouir.
Dans chaque communauté où je vais, des jeunes me disent qu’ils sont incapables de décrocher un emploi parce qu’ils n’ont aucune expérience professionnelle et qu’ils ne parviennent pas à acquérir d’expérience de travail parce qu’ils n’ont pas d’emploi.
C’est un cercle vicieux – un cercle vicieux que notre gouvernement cherche à briser.
Un groupe de jeunes Canadiens visitent la Colline parlementaire et rencontrent Justin Trudeau dans le Hall d’honneur, le 25 janvier 2016. (Justin Trudeau / Flickr).
En rendant plus accessibles et étendues les occasions de bénévolat et de service à l’échelle nationale, nous permettrons aux jeunes de trouver plus facilement ces expériences de travail et de vie qui sont essentielles. Plus ces occasions seront nombreuses, plus les jeunes seront nombreux à pouvoir exercer un leadership, à développer leurs forces individuelles et leurs compétences au niveau des relations interpersonnelles – de façon à pouvoir s’épanouir dans tous les aspects de la vie, sur le plan personnel et sur le plan professionnel.
Notre gouvernement ne dictera pas qui servira où ni pourquoi ni avec qui. Nous allons plutôt donner les moyens de répondre aux besoins de nos communautés et aux ambitions de nos jeunes.
Je parle au nom de mes collègues parlementaires quand je dis à quel point nous avons de la chance de siéger à la Chambre des communes et que des gens nous aient encouragés, qu’ils nous aient fait comprendre la valeur et l’importance de servir nos communautés.
« Ces initiatives encourageront les jeunes Canadiens à découvrir notre pays tel qu’il est, c’est-à-dire un endroit véritablement diversifié et enrichissant. »
Avec l’initiative de services aux jeunes et le Conseil jeunesse, notre gouvernement a deux instruments extraordinaires pour faire naître chez les jeunes Canadiens une culture de service, d’engagement civique, le goût d’être des citoyens du monde – peu importe leur milieu ou leur situation personnelle –qu’ils conserveront tout au long de leur vie.
Ces initiatives encourageront les jeunes Canadiens à découvrir notre pays tel qu’il est, c’est-à-dire un endroit véritablement diversifié et enrichissant. Elles forceront également certains d’entre eux à réfléchir à leurs propres partis pris et préjugés, sans même sortir du Canada.
Par-dessus tout, l’initiative de services aux jeunes et le Conseil jeunesse permettront à un plus grand nombre de jeunes de comprendre les responsabilités liées au service et l’immense satisfaction que procure la possibilité de servir.
J’aurai le plaisir de vous fournir de plus amples détails au sujet de ces initiatives, ainsi que d’autres nouvelles politiques destinées aux jeunes, au cours des prochains mois.
Ensemble, nous aiderons la jeunesse à bâtir un Canada meilleur – et un monde meilleur – une communauté à la fois.