La classe moyenne canadienne
27 mai 2013
Il y a deux semaines j’ai fait appel aux Canadiens et je les ai invités à me faire connaître les questions qu’ils ont pour M. Harper et ses ministres concernant les pressions économiques auxquelles fait face la classe moyenne.
Pourquoi est-il si important de mettre l’accent sur la classe moyenne? Pourquoi ne pas cibler principalement la lutte contre la pauvreté? Ou nous attaquer à l’économie basée sur les retombées économiques? C’est simple : une économie en santé, c’est une économie au sein de laquelle la plus grande part de la population bénéficie de la prospérité et des emplois de qualité.
Au cours des 30 dernières années, l’économie du Canada a doublé de taille; pourtant, le revenu moyen des ménages – ou le revenu moyen d’une famille de la classe moyenne – n’a augmenté que d’un maigre 13 pour cent.
Ce qui veut dire que malgré toute cette prétendue croissance économique du Canada, le revenu des familles de la classe moyenne a à peine augmenté en une génération complète.
Les Canadiens plus fortunés devraient de toute urgence tirer une conclusion de tout ceci : si nous ne réglons pas le problème, l’anxiété qui existe présentement ne fera que croître et éventuellement, les Canadiens cesseront d’appuyer un programme de croissance.
Pour les Canadiens qui composent avec un faible revenu, l’enjeu est le même sinon plus important encore. Au coeur de notre idéal canadien est la promesse que la mobilité ascendante est une perspective réaliste pour tous.
La réalité est que maintenant, les Canadiens sentent qu’ils risquent plus de passer de la classe moyenne à la pauvreté, que de passer de la pauvreté à la classe moyenne.
L’utilisation des banques alimentaires a augmenté de 31 pour cent depuis 2008 et la dette des ménages monte en flèche. Les coûts des besoins permettant à la classe moyenne de réussir et d’avoir une qualité de vie acceptable augmentent de façon très marquée , en particulier les études postsecondaires, les garderies et les dépenses personnelles en soins de santé, y compris les médicaments d’ordonnance et les soins à domicile.
D’un océan à l’autre, les familles sentent de plus en plus la pression de cette réalité économique.
Partout où je rencontre les Canadiens, que ce soit à Squamish ou à Shediac, on me rappelle constamment que nous devons agir. Le temps est maintenant venu d’investir dans la prospérité de la classe moyenne.
Au cours des prochaines semaines, les députés libéraux et moi soulèverons ensemble ces problèmes et poserons vos questions à M. Harper durant la période des questions à la Chambre des communes.
Il est temps de vous faire entendre à Ottawa.
Justin