La classe moyenne canadienne aux prises avec le fardeau croissant des coûts des soins de santé
30 septembre 2013
Aucun d’entre nous ne voudrait qu’une personne qui nous est chère ait un grave problème de santé ni ne reçoive un diagnostic sérieux. Mais si l’impensable venait à se produire, nous nous attendrions à ce qu’une couverture universelle de soins de santé de haute qualité soit là au moment opportun, peu importe où.
Malheureusement, bon nombre de Canadiennes et de Canadiens sont confrontés aux défis engendrés par les coûts supplémentaires qui ne sont pas couverts par le système public de santé, notamment les médicaments, la physiothérapie, les installations à domicile, sans oublier les journées de travail perdues.
Un rapport publié aujourd’hui par la Financière Sun Life indique que 4 Canadiens sur 10, et plus de 50 pour cent des personnes en âge d’activité maximale, éprouvent des problèmes financiers parce qu’on leur a diagnostiqué une maladie grave ou parce qu’ils ont eu un grave problème de santé.
Il s’agit d’un problème important pour les Canadiennes et Canadiens de la classe moyenne qui se sentent déjà acculés au mur en raison des baisses salariales, en plus de devoir épargner pour la retraite et d’avoir à s’occuper de leurs enfants et de leurs parents âgés. Un diagnostic sérieux ou un problème de santé peuvent augmenter ce stress financier de façon exponentielle.
Beaucoup ont pigé dans leur épargne-retraite pour compenser ces coûts. Ceux qui n’ont pas suffisamment d’épargne — soit près de 81 % des Canadiens, selon le rapport — ont accumulé d’énormes dettes sur leurs cartes de crédit, ont dû refinancer leur maison, voire dans certains cas la vendre et réduire leur train de vie afin de pouvoir faire face à ces dépenses imprévues.
Il ne devrait pas en être ainsi. Le système de santé devrait permettre d’améliorer la santé des Canadiennes et des Canadiens, réduisant ainsi les maladies coûteuses qui peuvent être évitées par la prévention, et fournir des soins de haut niveau sans imposer de fardeau financier.
Tels étaient les objectifs de l’Accord de 2004 sur la santé. Le gouvernement fédéral s’était engagé à travailler avec les provinces pour investir dans la promotion de la santé et dans la prévention des maladies, non seulement pour garder les gens en bonne santé en mettant sur pied des équipes de soins de santé et des cliniques communautaires, mais aussi en élaborant la Stratégie nationale sur les produits pharmaceutiques afin de contrôler le coût des médicaments d’ordonnance et en assurer la sécurité et l’efficacité. Ce plan a été abandonné dans les jours qui ont suivi l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur de Stephen Harper.
Quel est le résultat? Les Canadiennes et les Canadiens en ressentent les conséquences sur leur portefeuille, alors qu’ils traversent une des périodes les plus stressantes de leur vie. Ce devrait être au gouvernement fédéral de s’assurer que nous payions le moins possible de nos poches pour les soins de santé.
L’augmentation perpétuelle du coût des soins de santé et les différents problèmes économiques auxquels font face la classe moyenne nous préoccupent au plus haut point. C’est pourquoi nous ouvrons le dialogue aussi largement que possible en utilisant tous les outils dont nous disposons, pour nous assurer que les solutions proposées par le Parti libéral du Canada répondent efficacement aux nombreux problèmes économiques auxquels font face les familles canadiennes et créent des conditions favorables à l’essor de la classe moyenne.
Dre Hedy Fry C.P., députée
Porte-parole libérale en matière de santé