06 octobre 2014
L’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) constitue une menace réelle et présente pour la région du Moyen-Orient. Ce groupe a impitoyablement et systématiquement tué des milliers de personnes en Irak et en Syrie – des civils innocents, des minorités ethniques et religieuses, des travailleurs humanitaires et des journalistes – déplaçant également des centaines de milliers de personnes de plus dans son sillage. La menace à la sécurité et la crise humanitaire urgente causées par l’EIIL nécessitent toutes deux une action internationale.
Il ne s’agit pas de savoir si le Canada peut contribuer à cet effort; nous le pouvons, et nous le devons. La question qui se pose est la suivante : dans le contexte d’un effort international de grande ampleur visant à affronter l’EIIL, quelle est la contribution la plus efficace que le Canada puisse apporter?
Le Parti libéral du Canada croit que nos efforts devraient plutôt être consacrés à l’aspect humanitaire. Les Irakiens déplacés qui ont été forcés de quitter leurs maisons sous les coups de l’EIIL ont besoin de notre aide. Le Canada est particulièrement bien placé pour agir à titre de leader dans les efforts humanitaires déployés dans cette région. De plus, nous pouvons et devrions faciliter la réinstallation des réfugiés irakiens ici, au Canada. Nous disposons également de moyens uniques qui devraient nous inciter à centrer notre temps, notre personnel et nos ressources financières sur des rôles de non-combat, comme le transport aérien stratégique, l’entraînement et l’aide médicale.
Nous avons mentionné à maintes reprises qu’une ligne franche sépare le rôle de
non-combat du rôle de combat en Irak. Si le premier ministre veut que le Canada franchisse cette ligne, il doit expliquer aux Canadiennes et aux Canadiens les raisons pour lesquelles cette mesure est nécessaire pour notre pays.
Le premier ministre n’a pas présenté d’arguments justificatifs. Pour cette raison, le Parti libéral ne peut pas appuyer la motion du gouvernement d’entrer en guerre en Irak.
Marc Garneau, député
Porte-parole responsable des affaires étrangères et de la Francophonie