Le budget conservateur ne répond pas aux besoins de la classe moyenne
13 février 2014
Au cours de la soirée du budget, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a déclaré qu’il pensait que ce budget ne serait néfaste pour aucun Canadien.
La réalité est tout autre : il s’agit d’un budget qui fait tout pour nuire aux anciens combattants et aux policiers à la retraite. Pour ces Canadiennes et des Canadiens qui ont servi ce pays avec bravoure et sont à présent à la retraite avec un revenu fixe, ce budget double le montant qu’ils doivent verser chaque mois pour leur régime public de soins de santé. Selon le budget 2014, un couple âgé devra payer 567 $ de plus chaque année (en plus de ce qu’il paie déjà) simplement pour pouvoir conserver son régime d’assurance-maladie.
Le ministre Flaherty omet également de mentionner que ce budget nuit à la classe moyenne en prolongeant le statu quo : rien n’est prévu pour stimuler la croissance économique ni pour soulager les familles. Le budget ne fait presque rien pour aider les parents qui ont du mal à joindre les deux bouts.
En 2013, la dette personnelle des Canadiens a atteint un nouveau record puisque le ménage canadien moyen doit à présent 1,66 $ pour chaque dollar de revenu disponible. Trop de Canadiennes et de Canadiens ont reporté leur épargne-retraite et ne savent pas comment faire pour joindre les deux bouts quand les taux d’intérêt augmentent.
L’une des raisons pour lesquelles les parents de la classe moyenne se sont endettés davantage est qu’ils soutiennent financièrement leurs jeunes adultes. Leurs jeunes diplômés suivent des cours au niveau collégial ou universitaire – et parfois les deux –, mais les choses ne s’améliorent pas pour eux et ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Il y a actuellement 262 000 emplois de moins pour les jeunes qu’avant la récession.
Le ministre des Finances n’a pas pensé à eux quand il a élaboré ce budget.
Au lieu de présenter un plan de création d’emplois durables et bien payés, ce budget abolit les programmes provinciaux qui aident les Canadiennes et les Canadiens à trouver du travail. Il ralentit également la création d’emplois en maintenant les cotisations d’assurance-emploi (AE) à un niveau artificiellement élevé.
Les conservateurs doivent diminuer les cotisations d’AE pour aider les employeurs canadiens à créer des emplois et permettre aux travailleurs canadiens de conserver une plus grande partie de leur paye durement gagnée. Et pourtant, les conservateurs se sont fixé comme objectif de collecter des milliards de dollars en cotisations d’AE, allant ainsi au-delà du montant requis pour verser les prestations d’AE. Ils prévoient d’utiliser ces fonds supplémentaires pour gonfler les comptes et créer un excédent.
Les conservateurs gonflent aussi les comptes en procédant à des ventes ponctuelles d’actifs et en repoussant encore les approvisionnements militaires tant attendus. Tout cela est fait dans le but de créer l’illusion d’un excédent budgétaire à la veille d’une élection. Rien de tout cela n’est viable.
Malheureusement, il appartiendra au prochain gouvernement de mettre de l’ordre dans le chaos laissé par les conservateurs.
Scott Brison, député
Porte-parole libéral en matière de finances