Le rapport du comité spécial ne fait rien pour aider les femmes et les filles autochtones
07 mars 2014
OTTAWA – La porte-parole libérale en matière d’affaires autochtones, Carolyn Bennett, a déclaré que le rapport présenté aujourd’hui par le Comité spécial sur la violence faite aux femmes autochtones ne contenait aucun plan d’action tangible qui mettrait fin à la tragédie des femmes et des filles autochtones portées disparues et assassinées au Canada.
« Le rapport d’aujourd’hui est totalement inadéquat, déclare la Dre Bennett. Le Comité spécial sur la violence faite aux femmes autochtones avait pour mandat de mettre au point un plan concret qui rendrait justice à celles qui ont été assassinées ou sont portées disparues, et pour prendre des mesures visant à remédier à cette tragédie sans fin. Pourtant, le rapport final du comité n’atteint aucun de ces objectifs. »
Le rapport du comité a totalement ignoré la recommandation d’innombrables témoins et intervenants sur l’ouverture d’une enquête publique nationale sur les disparitions et les assassinats de femmes et de filles autochtones, une recommandation qui, selon le Parti libéral, doit être la première étape dans la mise au point d’une solution pour mettre fin à cette tragédie qui perdure.
« Nous avons tout essayé, la communauté internationale, les premiers ministres des provinces et territoires, et des milliers de gens au Canada demandent justice pour nos soeurs volées. Malheureusement, je constate aujourd’hui à quel point ce gouvernement fait fi de toute notre expertise, de nos recommandations et des solutions pour le bien-être des femmes autochtones, a déclaré Michèle Audette, la présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada. Même si ce rapport nous déçoit, je tiens à remercier la Dre Bennett pour ses efforts. Elle a travaillé sans relâche afin que justice soit faite pour les victimes et leurs familles. »
Le Comité spécial sur la violence faite aux femmes autochtones a été mis sur pied en février 2013 par une motion du Parti libéral pour une journée d’opposition, afin d’apporter une solution au nombre disproportionné de femmes et de filles autochtones violentées, portées disparues ou assassinées au cours des trente dernières années.
« Il est extrêmement décevant de constater qu’une fois de plus, la partisanerie passe avant le service public, conclut la Dre Bennett. Que ce rapport ne contienne que des recommandations approuvées par le gouvernement – sans tenir compte des témoignages produits – est une violation flagrante des principes parlementaires. »