Le terrible samedi de Thomas Mulcair
19 septembre 2015
OTTAWA – Thomas Mulcair passe un très mauvais samedi. Il a été pris à tromper les Canadiennes et Canadiens sur la raison de son départ de la politique québécoise, sur son cadre financier bancal et sur son appui passé aux exportations dʼeau en vrac.
Les anciens collègues de M. Mulcair avancent quʼils ne dit pas la vérité sur son appui passé à la privatisation du Mont-Orford, ni sur la raison de son départ de la politique québécoise :
“Dʼanciens collègues de Thomas Mulcair dans le gouvernement Charest ont … ont sursauté en lisant dans son autobiographie quʼil avait été «par principe» toujours opposé à la privatisation du parc du Mont-Orford, une controverse qui avait secoué le gouvernement Charest en 2006. Jointe par La Presse cette semaine, lʼancienne ministre Monique Gagnon-Tremblay a un souvenir précis de ce débat qui avait profondément divisé sa région…Pour elle, il était clair que Thomas Mulcair était à lʼorigine favorable «à ce que la montagne passe au privé». Thomas Mulcair dit avoir démissionné à cause du Mont-Orford – à lʼépoque, il mentionnait aussi les visées de lʼadministration Vaillancourt sur les milieux humides à Laval. Or, pour des témoins de lʼépoque, bien dʼautres facteurs ont joué dans la décision de Jean Charest de rétrograder son bouillant ministre de lʼEnvironnement.”
(La Presse, le 19 septembre, 2015, LIEN)
M. Mulcair prétend que Kevin Page, lʼancien directeur parlementaire du budget, appuie le cadre financier bancal du NPD, ce que M. Page nie :
« Même si lʼancien chien de garde du budget canadien a qualifié de gruyère le cadre financier du NPD, le chef Thomas Mulcair insiste sur le fait que Kevin Page a de très bonnes choses à dire au sujet du document de son parti… M. Page, dont lʼentrevue avec le HuffPost a été interrompue par un appel de M. Mulcair, a dit que le parti lui a demandé, vendredi, de corriger ou de clarifier ses commentaires, mais quʼil a refusé. « Je leur ai dit, “Il y a des conséquences quand vous sortez un mince document. Vous placez M. Mulcair sous le feu des projecteurs ” », a déclaré M. Page. [TRADUCTION]
(Huffington Post, le 18 septembre 2015, LIEN)
Lors du débat de jeudi, M. Mulcair a nié appuyer les exportations dʼeau en vrac, mais CTV a déniché un enregistrement dans lequel on peut entendre M. Mulcair défendre ces exportations :
JOURNALISTE : « Trudeau a aussi appelé Tom Mulcair, le chef du NPD, à se prononcer sur son bilan environnemental. »
M. TRUDEAU : « M. Mulcair parle dʼavoir été ministre de lʼenvironnement au Québec, mais je vivais au Québec à ce moment et je me rappelle quʼil proposait des exportations dʼeau en vrac vers les États-Unis pour le Québec et ce nʼest certainement pas quelque chose qui nous intéresse. »
M. MULCAIR : « Cʼest tout à fait faux. »
M. TRUDEAU : « Vous avez adressé un discours à ce sujet. Vous avez dit que ça pourrait être comme pour la foresterie. »
JOURNALISTE : « Mais, M. Mulcair a lancé cette idée, il y a dix ans, lors dʼune entrevue avec la chaîne CTV. »
M. MULCAIR: « Cʼest une grande ressource. Une qui pourrait probablement être exploitée rationnellement et correctement. Vous pouvez vous imaginer lʼatout que ce serait pour notre économie si nous étions capables de la structurer dʼune manière telle que nous pourrions utiliser cette ressource à notre avantage. » [TRADUCTION]
(CTV National News, le 18 septembre 2015, LIEN)
Thomas Mulcair dira ce qui lʼarrangera politiquement. La seule chose quʼil a apprise de son expérience en politique cʼest de faire de la basse politique avec tout.