Les conservateurs ont exhorté le gouvernement à capituler lors des négociations de l’ALENA
16 septembre 2019
Ottawa (Ontario) – Si les conservateurs avaient fait les choses à leur manière pendant les négociations de l’ALENA, le Canada aurait cédé.
« Pendant la renégociation de l’ALENA, notre gouvernement libéral s’est battu bec et ongles pour protéger les emplois canadiens; nous avons dit que nous allions obtenir un accord avantageux et c’est exactement ce que nous avons fait, a souligné Chrystia Freeland, candidate libérale dans la circonscription torontoise d’Université–Rosedale. Les conservateurs ont exhorté le Canada à se plier aux demandes des Américains, peu importe les répercussions sur notre économie et sur nos travailleurs de la classe moyenne. »
Voici comment les conservateurs auraient cédé devant les États-Unis :
- Stephen Harper – À l’automne 2017, Stephen Harper a diffusé une note dans laquelle il affirmait publiquement que le Canada n’avait pas d’influence et qu’il devait accepter toutes les exigences américaines. « Le Canada n’aura d’autre choix que de capituler graduellement », avait déclaré M. Harper. Il avait tort.Le magazine Macleans a décrit comme suit la mauvaise stratégie de négociation de Stephen Harper : « Quelle position M. Harper voulait-il que le Canada adopte dans le cadre des négociations? Puisqu’aucune limite n’a été établi en public, il aurait apparemment incité l’équipe de négociation canadienne à dire aux Américains, toujours publiquement : “Nous n’avons pas de conditions minimales” ». (Macleans, 30 octobre 2017)
- Andrew Scheer – Au mois d’août 2018, lorsque les États-Unis ont dit au Canada que leur offre était à prendre ou à laisser. Nous avons dit non, puis nous avons conclu un meilleur accord. Pendant ce temps, Andrew Scheer et Erin O’Toole ont paniqué. « Les Canadiens ne font plus partie de l’accord », a affirmé Andrew Scheer dans un gazouillis en nous exhortant à nous joindre à l’accord États-Unis–Mexique. Pendant les dures négociations des six semaines suivantes, les conservateurs nous ont publiquement exhortés à nous plier à l’offre des Américains.
- Acier et aluminium – Les conservateurs nous ont constamment incités à céder devant les Américains en laissant tomber les tarifs douaniers de représailles sur les importations d’acier et d’aluminium. Si nous avions suivi le conseil des conservateurs, les tarifs douaniers des États-Unis seraient toujours en place. Le 4 février 2019, les conservateurs de Doug Ford ont tenu une conférence de presse dans le cadre de laquelle ils nous demandaient d’annuler nos contre-mesures de façon unilatérale et inconditionnelle. Emboîtant le pas à Doug Ford, Erin O’Toole a écrit dans un gazouillis que nous devrions renoncer à nos mesures de représailles.
« Nous avons tenu tête à Donald Trump sur la question du commerce, alors que les conservateurs voulaient faire reculer le Canada. Les conservateurs nous ont dit de conclure un accord à tout prix. La capitulation n’est pas une stratégie de négociation », a dit Mme Freeland.