Les libéraux demandent une enquête du Bureau de régie interne
24 mars 2014
OTTAWA – Le porte-parole libéral en matière de gouvernement ouvert et d’éthique, Scott Andrews, a fait parvenir la lettre suivante au Bureau de régie interne au sujet des bureaux du NPD situés à l’extérieur d’Ottawa et qui sont payés par l’argent des contribuables :
L’honorable Andrew Scheer, député
Président de la Chambre des communes
Président du Bureau de régie interne
Pièce 224-N, édifice du Centre
Chambre des communes
Ottawa (Ontario)
K1A 0A6
Monsieur le Président,
Je me permets de m’adresser à vous, en votre qualité de président du Bureau de Régie interne, à titre de suivi de ma lettre du 18 mars dans laquelle je vous faisais part de nos préoccupations à propos du bureau du NPD situé à Montréal, où travaillent le personnel de plusieurs députés néodémocrates ainsi que des employés du Bureau du chef de l’Opposition et du Bureau de recherche du caucus néodémocrate.
Je souhaite attirer l’attention du Bureau de régie interne sur une offre d’emploi publiée par le Bureau du chef de l’Opposition / Bureau de recherche néodémocrate sur le site Web du NPD et concernant l’embauche d’un « agent des relations communautaires – Saskatchewan, Poste permanent à temps plein ». Il est précisé dans la description de ce poste que l’employé travaillera à Saskatoon, en Saskatchewan. Les personnes intéressées sont invitées à soumettre leur candidature aux services du caucus néodémocrate situés au 131, rue Queen, à Ottawa, un immeuble loué par la Chambre des communes.
Parmi les responsabilités incombant au titulaire de ce poste, tel qu’il est décrit, on peut notamment citer :
• Aider les députés dans leurs relations communautaires avec leurs électeurs et dans l’organisation d’activités de communication en Saskatchewan
• Coordonner avec le personnel régional les plans de communication stratégique afin d’aider les députés à mieux représenter leurs électeurs
Comme vous le savez, le NPD ne compte aucun député de la Saskatchewan, et il est donc difficile de voir comment l’employé en question pourrait aider les députés à entretenir des relations avec leurs électeurs dans cette province.
Au chapitre des compétences, il est indiqué dans l’offre d’emploi que les candidats doivent avoir une « expérience en relations communautaires, en planification d’activités, et dans le domaine des campagnes électorales ou des campagnes axées sur des enjeux particuliers ». Étant donné que le NPD n’a pas de député en Saskatchewan, il est troublant que ce parti recherche des candidats possédant une expérience dans le domaine des campagnes électorales.
En lisant cette description d’emploi, on peut logiquement conclure que le NPD utilise des ressources parlementaires pour embaucher du personnel de terrain dans le but de préparer les prochaines élections, ce qui serait clairement contraire au Règlement administratif relatif aux députés établi par le Bureau de régie interne.
En outre, le bureau du NPD situé à Montréal, où travaillent des employés du Parlement rémunérés par les contribuables pour aider les députés à s’acquitter de leurs responsabilités de parlementaires, a été utilisé de la manière suivante :
• Comme adresse pour un employé du NPD basé à Québec qui a organisé une journée de recrutement à Montréal, une activité dont il est fait état dans le bulletin de l’association de la circonscription d’Outremont, dont le chef du NPD, Thomas Mulcair est député;
• Comme adresse publique des associations de circonscription néodémocrates suivantes : Louis-Saint-Laurent, La Pointe-de-l’Île, Laurier – Ste-Marie, et Pierrefonds—Dollard;
• Pour y tenir une séance de préparation aux élections organisée par le NPD;
• Comme endroit où les gens peuvent déposer des demandes d’adhésion et régler les frais à verser pour devenir membre du NDP.
Pris ensemble, ils évoquent une possible tendance inquiétante à utiliser des ressources parlementaires pour financer des activités partisanes, et je demande donc instamment au Bureau de régie interne de prendre ces informations en compte dans le cadre de toute enquête lancée sur ce sujet.
En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien accorder à ma requête, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
Scott Andrews, député
Défenseur et porte-parole libéral en matière de gouvernement ouvert et d’éthique