Nouvelle vidéo : Thomas Mulcair était opposé au système de garderies du Québec
23 septembre 2015
VANCOUVER – Bien que Thomas Mulcair fasse souvent référence au système de garderies du Québec comme un exemple sur lequel se base le NPD pour son propre plan de garderies, une nouvelle vidéo montre le chef du NPD critiquer vertement ce même système à l’Assemblée nationale du Québec.
M. Mulcair a déclaré que le programme de garderies « bouffe plus d’argent en pure perte de structures qui ne pourraient jamais être justifiées par des augmentations dans les services à la population » et a recommandé qu’il soit remplacé par une approche de « marché libre » permettant de « laisser plus d’argent dans les poches des payeurs de taxes » afin que ces derniers puissent faire leurs propres choix. (Thomas Mulcair, Assemblée nationale, le 30 novembre 2000)
Toutefois, son hypocrisie ne l’a pas empêché de faire de beaux discours pendant la campagne électorale actuelle. Le 20 août 2015, M. Mulcair a affirmé que le « modèle québécois » de garderies était « bon pour l’économie ». (Source : LIEN [en anglais seulement])
« Cela prouve une fois de plus que M. Mulcair est prêt à dire n’importe quoi pour être élu. Pour lui, après toute ses années en politique, la fin justifie tous les moyens », a déclaré la Dre Hedy Fry, candidate libérale dans Vancouver-Centre.
« Cela soulève encore plus de questions sur l’engagement de M. Mulcair à mettre à exécution son plan de garderies bidon, a poursuivi la Dre Fry. Le mirage des garderies vient avec tout plein de problèmes. Il faudra huit ans pour mettre en oeuvre ce programme, et la facture sera refilée aux provinces. L’Ontario, le Nouveau-Brunswick et même l’Alberta soulèvent publiquement des questions. »
« Et même s’il n’en parle pas, sa proposition inclut le maintien des places actuelles. Pourquoi fait-il croire aux Canadiennes et aux Canadiens qu’il s’agit de nouvelles places? », a conclu la Dre Fry.
TRANSCRIPTION COMPLÈTE DU DISCOURS DE THOMAS MULCAIR SE PRONONÇANT CONTRE LE SYSTÈME DE GARDERIES DU QUÉBEC :
« Mon collègue le député de Notre-Dame-de-Grâce a eu souvent l’occasion de prouver que le programme des garderies maintenant bouffe plus d’argent en pure perte de structures qui ne pourraient jamais être justifiées par des augmentations dans les services à la population. C’est ça, la différence fondamentale entre le gouvernement du Parti québécois et le nôtre en termes économiques, M. le Président. Nous croyons dans le marché libre, nous croyons que les gens devraient être libres. Mais, lorsqu’on est interventionniste dans l’économie et qu’on se croit plus futé que les entreprises privées, ça ne prend pas longtemps pour se convaincre qu’on est plus futé que la population tout entière. Alors, plutôt que de laisser plus d’argent dans les poches des payeurs de taxes pour qu’ils puissent se brancher sur l’Internet si c’est ça qu’ils veulent, ou qu’ils puissent acheter des bottines pour leurs enfants si c’est ça qu’ils veulent, le gouvernement du Parti québécois dicte. Il dit : Moi, je vais vous garder dans la situation des gens les plus taxés dans toute l’Amérique du Nord, je vais vous garder là. » (Thomas Mulcair, Assemblée nationale, le 30 novembre 2000)