26 Décembre 2015
(Publié initialement dans le Toronto Star)
J’ai toujours aimé le temps des fêtes.
Quand j’étais plus jeune, avant que Sophie et moi fondions notre propre famille, je le mentionnais à mes ami(e)s.
Certain(e)s plaisantaient en prétendant que je voulais tout simplement recevoir des cadeaux supplémentaires (mon anniversaire tombe le jour de Noël), mais d’autres, qui étaient déjà parents, avaient un point de vue différent.
« Attends d’avoir des enfants », disaient-ils.
Maintenant que je suis père de trois enfants, je comprends ce qu’ils voulaient dire.
Passer le temps des fêtes avec mes enfants – que ce soit avec Xavier, qui s’est joint à moi pour lancer le spectacle annuel des Lumières de Noël sur la colline du Parlement, ou avec Ella-Grace et Hadrien, lors de nos achats de cadeaux à donner à des œuvres de bienfaisance – est ce qui rend cette saison si spéciale pour ma famille.
Malheureusement, à Noël, certaines Canadiennes et certains Canadiens ne sont pas en mesure d’être avec les personnes qui leur sont chères.
Je pense en particulier à celles et ceux qui servent dans les Forces armées canadiennes et à leurs familles à qui elles et ils manquent tant.
Chaque jour, ces hommes et ces femmes courageux sacrifient leur sécurité et leur confort pour faire en sorte que le Canada, et le monde entier, soient des endroits plus sûrs et plus pacifiques. Tout ce qu’elles et ils ont donné est particulièrement touchant.
D’autre part, nous devrions aussi être inspirés par la compassion et la grandeur d’esprit qui émanent des communautés de part et d’autre de ce pays. En tant que premier ministre, je le vois partout où je me rends.
Je le vois dans les gens qui travaillent fort et se portent bénévoles dans les refuges pour sans-abri et les banques alimentaires.
Je le vois dans les milliers de Canadiennes et de Canadiens qui ont proposé de parrainer des familles qui fuient la guerre en Syrie et dans d’autres régions du monde.
Je le vois dans les bacs qui regorgent de jouets pour les enfants qui ne méritent rien de moins que de l’espoir et du bonheur.
Par leurs actes silencieux, qui passent souvent inaperçus, je vois des Canadiennes et des Canadiens se comporter d’une manière qui fait notre fierté à toutes et à tous.
Je sais qu’au cours de l’année passée, la foi que nous avons en nous-mêmes en tant que personnes bienveillantes, compatissantes et ouvertes a parfois été mise à rude épreuve. Des mosquées ont été vandalisées et certaines personnes ont été menacées en raison de leurs croyances religieuses.
Toutefois, nous avons également vu nos communautés se rassembler et prouver sans équivoque que nous valons mieux que cela.
C’est ce sentiment profond d’appartenance au même combat qui nous définit en tant que Canadiennes et Canadiens.
Pour moi, Noël est aussi l’occasion de réfléchir aux nombreux bienfaits qui sont les nôtres et de penser à ce que nous pouvons faire pour rendre notre pays encore plus pacifique et plus prospère.
Pour notre gouvernement, cela signifie en faire plus pour aider la classe moyenne et toutes celles et tous ceux qui travaillent fort pour en faire partie. C’est ce qu’il convient de faire pour les Canadiennes et les Canadiens, tout comme pour notre économie.
C’est la raison pour laquelle le premier point à l’ordre du jour de notre gouvernement a été de présenter un projet de loi qui offrait à la classe moyenne une baisse d’impôt réelle et concrète.
Notre premier budget sera aussi pour nous l’occasion d’instaurer l’Allocation canadienne pour enfants qui donnera à neuf familles sur dix plus d’argent qu’elles n’en reçoivent actuellement.
Ces toutes premières mesures sont importantes et nécessaires pour renforcer la classe moyenne. Car lorsque la classe moyenne du Canada est prospère et qu’elle réussit, il en est de même pour le pays entier.
Cependant, le gouvernement ne peut à lui seul relever tous les défis. Nous avons besoin que les Canadiennes et les Canadiens, eux aussi, en fassent plus.
Nous pouvons donner de manière tangible : en faisant un don en temps ou en argent aux nombreux organismes de bienfaisance qui aident nos voisins les plus vulnérables.
Nous pouvons nous montrer plus patients et plus compréhensifs. Je sais que pour nombre de personnes, les fêtes peuvent être synonymes de stress intense, voire de tristesse. J’espère que cette année, nous relâcherons la pression, sur nous-mêmes comme sur les autres.
Nous pouvons aussi répandre la joie par des actes simples, comme en déneigeant l’allée d’un voisin, en tenant la porte ouverte pour un père ou une mère qui manie une poussette ou en apportant une paire de mitaines supplémentaire à l’école de notre enfant (en tant qu’ancien enseignant, je vous garantis qu’elles trouveront preneur).
Cette année, montrons aux autres ce que la bonté signifie réellement pour nous, en tant que Canadiennes et Canadiens. Ouvrons notre cœur et soyons bons envers les autres.
C’est le vœu de Noël que je formule pour ma propre famille, et c’est aussi à vous que je l’adresse.