Redonner à la classe moyenne
13 mai 2015
Au début de la semaine, au Canadian Club de Toronto, j’ai écouté Justin Trudeau présenter le plan libéral conçu pour redonner à la classe moyenne – un plan dont l’élément central est de réduire le taux d’imposition de la casse moyenne de 7 %. Les libéraux accorderont un allègement fiscal chiffré à 3 milliards de dollars à celles et ceux qui en ont le plus besoin en demandant aux Canadiennes et Canadiens les mieux nantis – ceux qui gagnent plus de 200 000 $ par an – de payer un peu plus.
Contrairement à ce qu’auraient fait beaucoup de politiciens, M. Trudeau n’a pas hésité à expliquer cette position directement aux gens les plus susceptibles d’être touchés par cette augmentation, et il a expliqué pourquoi un système fiscal plus équitable profite à tous.
Les faits sont là : près de neuf Canadiens sur dix croient que le coût de la vie augmente plus rapidement que le revenu de leur ménage; depuis les années 80, la taille de l’économie canadienne a plus que doublé, mais le revenu médian est demeuré inchangé; la dette des ménages a explosé au point de représenter plus de 163 % du revenu disponible; on estime qu’un Canadien type âgé de 35 ans économise désormais moins de la moitié de l’argent qu’épargnaient ses parents lorsqu’ils avaient le même âge; et l’écart entre le revenu des jeunes et celui de leurs aînés se creuse. Étant chef d’entreprise, je suis bien placé pour savoir que les difficultés financières qu’éprouvent les Canadiens leur causent énormément d’anxiété.
Pour les libéraux, une économie forte en est une qui fournit le plus grand nombre d’emplois de qualité au plus grand nombre de Canadiennes et de Canadiens. Or, à cet égard, nous sommes loin du compte.
Les gens continuent de travailler fort, mais la majorité d’entre eux ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.
Or, parallèlement, pour un autre segment de la population – le un pour cent des Canadiens qui ont le plus haut revenu – ce n’est pas le cas : ils s’en sortent fort bien, ils ont travaillé fort pour réussir, ils ont accumulé des biens et peuvent facilement contribuer à l’éducation de leurs enfants. Ces avantages ont été protégés par de multiples mesures prises par le gouvernement conservateur depuis dix ans. La plupart des gens de ce groupe savent que l’économie mondiale en constante mutation leur a ouvert des perspectives tout en les obligeant à travailler fort.
Mais pourquoi les mieux nantis devraient-ils se préoccuper de ceux qui peinent à joindre les deux bouts? Contrairement à ce que certains peuvent penser, rétablir l’équité et réduire l’inégalité des revenus est dans l’intérêt de tous. L’OCDE a en fait constaté qu’une plus grande inégalité des revenus se traduit par un taux de croissance plus faible de l’économie et que plus cette inégalité augmente au fil du temps, plus la croissance du PIB par habitant baisse. Et je suis convaincu que les mieux nantis d’entre nous veulent vivre dans une société où leurs concitoyens ont la possibilité de prospérer. Au Canada, c’est une de nos valeurs.
Réduire les impôts de la classe moyenne nous permettra de créer une économie plus saine et robuste, ce qui avantagera tout le monde, y compris les mieux nantis. La croissance de la classe moyenne assure le meilleur intérêt de tous les citoyens.
Redonner à la classe moyenne, ainsi qu’à celles et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, se traduit par une plus grande prospérité pour tous : tel est le principe fondamental du plan libéral qui permet de relever ce défi essentiel. En outre, notre plan a carrément pour objectif de restaurer l’esprit d’équité qui a animé les bâtisseurs de notre pays et qui est à la base de sa prospérité.
Le temps est venu de ne plus se servir de la politique comme faire-valoir, d’aller au-delà de « ce que la politique peut faire pour moi ». Comme l’a déclaré M. Trudeau, le temps est venu de se préoccuper de ce que nous pouvons contribuer à mettre en place au profit de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens. Nous pouvons – et nous devons – oeuvrer en faveur non pas d’intérêts étroits, mais de l’intérêt général. Nous pouvons – et nous devons – nous consacrer à oeuvrer pour le bien commun. En effet, comme nous le savons tous, lorsque notre classe moyenne prospère, le Canada aussi prospère.
Bill Morneau
Candidat libéral pour Toronto-Centre
Bill Morneau est un chef d’entreprise accompli et un bénévole actif dans Toronto-Centre depuis plus de 20 ans.
En 1990, Bill a assumé la direction de l’entreprise familiale qui comptait alors 200 employés. Aujourd’hui, Morneau Shepell offre un travail stable et enrichissant à plus de 3 300 familles partout au Canada. La portée du service communautaire de Bill dans Toronto-Centre est étendue; allant de l’appui des arts, à l’aide aux enfants de la rue jusqu’à l’amélioration de l’accès aux soins de santé et à l’éducation. Il a siégé à titre de président du conseil de la St. Michael’s Hospital, de Covenant House et de l’Institut C.D. Howe. À l’échelle internationale, Bill a fondé une école spéciale à l’intention des jeunes somaliens et soudanais dans un camp de réfugiés africains.
Il siège actuellement aux conseils de la St. Michael’s Hospital Foundation, de la Canadian Merit Scholarship Foundation et de Partenariat en éducation. En 2002, Bill a été reconnu parmi les « Top 40 Under 40 » (40 meilleurs leaders de moins de 40 ans) au Canada. À titre de membre du Conseil consultatif sur la retraite du gouvernement ontarien, Bill étudie les questions concernant la retraite. En 2012, il a été nommé conseiller au plan d’investissements du fonds de retraite auprès du ministre des Finances. Il est coauteur du livre The Real Retirement en plus d’avoir rédigé divers articles sur des questions de politique publique. En outre, Bill est titulaire d’un B.A. de la Western University, d’une M.Sc. de la London School of Economics et d’un MBA de l’INSEAD.