Justin Trudeau à propos de l’équité et de la transparence chez les Premières nations du Canada
14 août 2014
Accroître le degré de transparence et de responsabilisation de l’ensemble des institutions publiques canadiennes est ce qu’il convient de faire et c’est une nécessité. La population canadienne s’attend à ce que ceux qui ont le privilège de servir leur pays respectent les plus hautes normes éthiques, et je crois fermement que les titulaires d’une charge publique ont le devoir de trouver sans cesse de nouveaux moyens d’obtenir plus d’ouverture de la part de ces institutions.
Depuis le début de la course à la direction du Parti libéral du Canada, je parle de la nécessité de relever la barre en matière d’ouverture et de transparence au sein du gouvernement. Je suis convaincu que c’est ainsi que nous parviendrons à redonner confiance en notre démocratie.
Les libéraux ont, depuis, pris des mesures concrètes afin de réaliser cet engagement pris en matière d’ouverture. Notre caucus a proposé notre programme « Parlement ouvert » – un plan tangible dont l’objectif est de faire davantage la lumière sur ce qui se passe sur la Colline du Parlement. Par conséquent, tous les parlementaires doivent désormais rendre publiques leurs dépenses. J’ai également déposé la Loi sur la transparence à la Chambre des communes, un projet de loi qui, entre autres choses, simplifierait l’obtention par les Canadiens d’information de leur gouvernement.
En comparaison, les efforts déployés par le gouvernement conservateur en vue d’avoir plus de transparence se sont exclusivement et entièrement concentrés sur un groupe en particulier – les Premières nations. Et tandis que tout le monde, y compris des membres de bandes autochtones, croit qu’il faut davantage de transparence, le gouvernement conservateur refuse lamentablement de consulter ces communautés et de collaborer avec elles dans le but d’élaborer des lois favorisant une véritable responsabilisation.
En outre, les conservateurs viennent de sabrer l’aide accordée aux Premières nations en matière de gouvernance, ce qui signifie que de nombreuses bandes ont été contraintes d’appliquer ces nouvelles règles sans disposer des moyens convenables et requis. Ces bandes sont ainsi confrontées à des défis de taille, et nombreuses sont les Premières nations qui peuvent difficilement respecter les normes mises en place par le gouvernement.
Je voudrais dire que le Parti libéral du Canada prône catégoriquement plus de transparence et de responsabilisation de la part des Premières nations – tout comme les Premières nations. C’est bien un gouvernement libéral qui, en 2004, lors des négociations entourant l’Accord de Kelowna, a amorcé un important processus de consultations avec les Premières nations dans le but de mettre en place de nouvelles et solides mesures de responsabilisation qui avaient pour objectif d’assurer une bonne gestion des ressources des Premières nations. Ce nouveau plan a été rapidement rejeté par les conservateurs lorsqu’ils ont pris le pouvoir.
En ne consultant pas les Premières nations, les conservateurs ont dévoilé la nature politique de leur législation. Une fois encore, ils tentent de diviser la population canadienne et de pointer du doigt certaines communautés pour essayer de se faire du capital politique. Les Canadiennes et les Canadiens attendent et méritent mieux de leur gouvernement. Nous estimons qu’ils ont adopté une mauvaise approche, et nous avons déclaré que nous remplacerions leurs règles par une meilleure législation élaborée en consultation avec les Premières nations. Nous nous engagerons aussi à veiller à ce que les Premières nations disposent des moyens nécessaires pour parvenir à mettre en œuvre cette législation.
Je suis convaincu que les Canadiennes et les Canadiens tireraient profit d’une approche plus globale et plus efficace en matière de transparence et de responsabilisation, qui ne prend pas indûment à partie un groupe en particulier. C’est cette voie qui mène à la transparence et à la responsabilisation que le Parti libéral du Canada s’est engagé à suivre et nous exhortons le gouvernement conservateur à poser, avec nous, des gestes concrets pour plus de transparence et de responsabilisation.