Les libéraux et le projet de loi C-51 : Francs avec les Canadiens
28 mai 2015
Depuis que le gouvernement Harper a présenté les nouvelles dispositions législatives antiterroristes en février, j’entends les préoccupations de certains au sujet du projet de loi C-51 et je pense que cela nécessite une réponse détaillée.
La sécurité, quand elle a trait au terrorisme et aux lois qui peuvent menacer les libertés civiles, mérite le débat le plus sérieux et le plus élevé qui soit. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est produit. Au contraire, en ce moment, les politiciens ont recours à la politique de la peur.
Le gouvernement Harper et le NPD ont tous deux usé de rhétorique pour instiller la peur chez les Canadiennes et les Canadiens au sujet du projet de loi C-51.
Il est important de contester à la fois les faits et les tactiques politiques utilisées. La menace terroriste est réelle et le personnel militaire canadien a été pris pour cible. Deux hommes ont été tués l’année dernière et depuis lors, les membres des Forces armées canadiennes ont passé des mois en état d’alerte maximale. Je le sais car, étant un membre de la Réserve navale, mes camarades et moi avions ordre de ne pas porter l’uniforme en public pour ne pas être pris pour cibles.
Les libertés civiles sont menacées, et c’est pourquoi les libéraux ont appelé à une supervision multipartite et obtenu un certain nombre d’amendements qui répondent aux inquiétudes préalablement émises par le public.
Des dispositions législatives antiterroristes sont pourtant en oeuvre au Canada depuis 2001. Toutefois, ultérieurement, la procédure d’audience d’investigation n’a été utilisée qu’une seule fois – dans le dossier d’Air India, qui constitue le pire acte terroriste jamais perpétré sur le sol canadien. En outre, aucune mesure d’arrestation préventive n’a jamais été prise en l’espace de quatorze ans. Pas une seule fois.
Il faut déployer dix fois plus d’efforts pour démentir une idée fausse que de dire la vérité dès le départ.
Vous pouvez choisir de voter selon que vous soutenez ou contestez le projet de loi C-51, mais une autre option s’offre à vous : choisir selon que les politiciens se fondent ou non sur la peur et les menaces pour gagner votre soutien.
J’entends les préoccupations de certains au sujet du projet de loi C-51 et je pense que cela nécessite une réponse détaillée.
La sécurité, quand elle a trait au terrorisme et aux lois qui peuvent menacer les libertés civiles, mérite le débat le plus sérieux et le plus élevé qui soit. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est produit. Au contraire, en ce moment, les politiciens ont recours à la politique de la peur.
Le gouvernement Harper et le NPD ont tous deux usé de rhétorique pour instiller la peur chez les Canadiennes et les Canadiens au sujet du projet de loi C-51. Il est important de contester à la fois les faits et les tactiques politiques utilisées. La menace terroriste est réelle et le personnel militaire canadien a été pris pour cible. Deux hommes ont été tués l’année dernière et depuis lors, les membres des Forces armées canadiennes ont passé des mois en état d’alerte maximale. Je le sais car, étant un membre de la Réserve navale, mes camarades et moi avions ordre de ne pas porter l’uniforme en public pour ne pas être pris pour cibles.
Les libertés civiles sont menacées, et c’est pourquoi les libéraux ont appelé à une supervision multipartite et obtenu un certain nombre d’amendements qui répondent aux inquiétudes préalablement émises par le public.
Des dispositions législatives antiterroristes sont pourtant en oeuvre au Canada depuis 2001. Toutefois, ultérieurement, la procédure d’audience d’investigation n’a été utilisée qu’une seule fois – dans le dossier d’Air India, qui constitue le pire acte terroriste jamais perpétré sur le sol canadien. En outre, aucune mesure d’arrestation préventive n’a jamais été prise en l’espace de quatorze ans. Pas une seule fois.
Il faut déployer dix fois plus d’efforts pour démentir une idée fausse que de dire la vérité dès le départ.
Vous pouvez choisir de voter selon que vous soutenez ou contestez le projet de loi C-51, mais une autre option s’offre à vous : choisir selon que les politiciens se fondent ou non sur la peur et les menaces pour gagner votre soutien.
Je suis convaincu que si les politiciens se servent de la peur pour prouver qu’ils ont raison, c’est parce qu’ils ne veulent pas que vous réfléchissiez.
Ils veulent susciter la méfiance et la division entre les Canadiens. Cela peut les conduire au pouvoir, mais pas au leadership. Cela provoque non seulement un effet corrosif sur notre politique, mais aussi sur notre pays en érodant les liens de confiance fondamentaux que nous devons renforcer pour nous présenter comme communauté.
C’est l’un des moyens par lesquels les libéraux se démarquent vraiment dans ce débat : nous sommes le seul parti à ne pas avoir eu recours à des tactiques alarmistes ou à une politique de la peur pour susciter la panique chez les gens. Les politiciens qui ont été élus en divisant et en faisant régner la peur gouverneront en divisant et en faisant régner la peur.
Nous vivons dans une ville et un pays qui sont déjà divisés. Je me suis présenté comme maire parce que je voulais en faire plus pour créer des ponts dans une ville divisée.
Pendant que les gens sont sincèrement préoccupés par le projet de loi C-51, il est facile de le changer ou de l’améliorer. Il suffit que la Chambre des communes le veuille.
Si les libéraux forment le prochain gouvernement, nous amenderons le projet de loi C-51 et instituerons une clause de temporisation sur ses nouvelles dispositions.
Les libéraux l’ont déjà fait – sans oublier d’en faire le suivi. La législation antiterroriste originale de 2001 a, quant à elle, cessé d’avoir effet.
Toutefois, je n’ai pas choisi de me présenter comme député juste pour accomplir des tâches faciles. Je tiens à répondre aux préoccupations réelles et très graves qui touchent tant de personnes chaque jour dans Winnipeg-Centre, ainsi qu’à l’échelle du Manitoba et du Canada.
Certaines personnes dans Winnipeg-Centre se réveillent tous les matins en se demandant comment elles vont nourrir leurs enfants et si elles auront assez d’argent pour leur retraite. Des mères, des pères et de jeunes gens se demandent s’ils trouveront un jour un meilleur travail, ou tout simplement s’ils en trouveront un.
Certaines personnes se réveillent sous un pont, sans savoir d’où viendra leur prochain repas. Certains étudiants ne savent pas comment payer leurs frais de scolarité tandis que certains diplômés se demandent comment payer leur prêt étudiant. Certains anciens combattants qui présentent un TSPT se voient refuser le soutien qu’ils méritent. Tous les jours au Manitoba, un nouveau-né est retiré des bras de ses parents par les services à l’enfant et à la famille.
Et nombreux sont ceux qui craignent pour notre avenir, notre eau et notre planète.
Ce sont les préoccupations auxquelles nous voulons répondre – et pour lesquelles nous protestons souvent, afin d’attirer l’attention. Cependant, les mesures à prendre pour résoudre ces problèmes sont du ressort du gouvernement et ni le gouvernement fédéral ni les instances provinciales n’ont su offrir le changement dont nous avons besoin.
Depuis la première annonce du projet de loi C-51, je vous l’ai demandé instamment : n’ayez pas peur.
Notre démocratie est plus forte que certains voudraient vous faire croire. Si vous voulez parler, je vous prêterai ma voix. Si vous voulez marcher, je marcherai à vos côtés. Nous devons unir et non diviser. Nous devons inspirer et non exploiter la peur. Nous devons faire appel à ce qu’il y a de meilleur en nous et non pencher vers le pire. En politique, cela n’est pas facile, mais je suis convaincu que cela est primordial pour accomplir tous ensemble les tâches nécessaires.
Robert-Falcon Ouellette
Candidat libéral dans Winnipeg-Centre